Ion Animateur
Inscrit le: 26 May 2017 Messages: 306 Lieu: Liège
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écrit le Friday 26 May 17, 19:33 |
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Même après la victoire de César, Marseille est restée un foyer d'éducation grecque qui attirait non seulement les "barbares" des alentours, mais même des Romains qui choisissaient d'y venir étudier la rhétorique et la philosophie grecques plutôt que de se rendre à Athènes (Strabon, 4, 1, 5). Cela pourrait expliquer la survivance assez longue de la langue grecque, au moins dans certains milieux. On a trouvé à Marseille un buste funéraire, daté du IVe ou du Ve siècle de notre ère, qui porte l'inscription ΖΩΣΙΜΕ ΧΡΗΣΤΕ ΧΑΙΡΕ (Ζώσιμε χρηστὲ χαῖρε), "Honnête Zôsimos, adieu !" - formule tout à fait courante (voir F. BENOÎT, Arts et Dieux de la Gaule,, 1969, illustration 253). La disparition du grec est attestée vers le milieu du VIe siècle quand Marseille est tombée au pouvoir des Francs. νῦν έξ Ἑλληνίδος ἐστὶ βαρβαρική "de grecque [Marseille] est à présent devenue barbare, dit en effet le poète et historien Agathias de Myrina, Histoires, I, 1. |
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