Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6533 Lieu: Etats-Unis et France
|
écrit le Thursday 03 Dec 09, 21:18 |
|
|
Quelle coïncidence !
J'ai trouvé le terme botanique espagnol dehijar, synomyme de desyemar (couper les bourgeons d'une plante).
esp; dehijado : dont on a coupé les bourgeons
Probablement, dehijar < de- + hijo (fils) |
|
|
|
|
rdo
Inscrit le: 19 Feb 2007 Messages: 75 Lieu: la Frette-sur-Seine
|
écrit le Thursday 03 Dec 09, 22:42 |
|
|
J'ai déjà entendu parler (et lu) l'expression de parent ou couple désenfanté. |
|
|
|
|
Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
|
écrit le Friday 04 Dec 09, 2:10 |
|
|
Enfants orphelins de leurs parents, parents orphelins de leurs enfants, frères orphelins de leurs sœurs, sœurs orphelines de leurs frères... |
|
|
|
|
Charles Animateur
Inscrit le: 14 Nov 2004 Messages: 2528 Lieu: Düſſeldorf
|
écrit le Friday 04 Dec 09, 9:50 |
|
|
Il me semble que dans le passé la mortalité infantile était nettement plus importante et le fait de perdre un enfant relevait plus de la règle que de l'exception. La mention "mort en bas âge" est fréquente dans les recherches généalogiques pour le XVIIIe siècle et au-delà.
La nécessité de nommer ce statut "normal" ne semblait pas aussi aigue que dans les autres cas cités ci-avant. |
|
|
|
|
Nina Padilha
Inscrit le: 15 Mar 2006 Messages: 548
|
écrit le Friday 04 Dec 09, 13:11 |
|
|
rdo a écrit: | J'ai déjà entendu parler (et lu) l'expression de parent désenfanté. |
Le hic, pour moi, est qu'enfanter est un verbe usuel pour dire "mettre au monde".
Désenfanté me semble incongru.
Mais pourquoi pas... |
|
|
|
|
Sibernadette
Inscrit le: 29 Oct 2008 Messages: 86 Lieu: Hérault, France
|
écrit le Saturday 05 Dec 09, 16:25 |
|
|
On parle d' "indicible" pour ce qu'on ne sait (ne peut) dire
Peut-être le fait de perdre un enfant doit-il (de nos jours) rester "indicible"...tant il est douloureux
Par ailleurs d'où vient l'usage du mot "perdre", parfois synonyme d' "égarer" dans le fait qu'on a été séparé d'un être cher, ou contraire de "gagner"
J'ai perdu mon Eurydice....Par distraction ? Au jeu ? |
|
|
|
|
Cormier
Inscrit le: 14 May 2005 Messages: 98 Lieu: Rennes
|
écrit le Sunday 06 Dec 09, 10:39 |
|
|
Je ne parle pas l'arabe mais j'avais lu un livre sur la guerre du Liban des années 1975-1980 et l'auteur parlait de l'importance d'avoir un fils dans la tradition musulmane.
La conséquence c'est que lorsqu'on a un fils on peut porter le titre de "abou" ( père ) et qu'on change de statut si le fils vient à décéder. On perd le titre de "abou" et on devient alors "amo", l'oncle. Ca ne s'applique que dans le cas des fils. Par exemple quelqu'un qui n'a que des filles ne peut pas porter le titre de "abou" mais celui de "amo".
Ca demande confirmation vu comme je l'ai dit que je ne parle pas l'arabe mais dans le livre sur la guerre du liban l'auteur expliquait comment le massacre de fils avait entrainé l'engrenage infernal des vengeances et des rétaliations. Je ne sais pas si ça s'applique qu'à la société libanaise ou à tout le monde arabe.
Dernière édition par Cormier le Monday 07 Dec 09, 6:48; édité 1 fois |
|
|
|
|
Xavier Animateur
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4087 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
|
écrit le Sunday 06 Dec 09, 17:39 |
|
|
Pourquoi faut-il un mot pour cela ?
Un veuf ou une veuve a une importance, car c'est lié à une situation de famille
(célibataire, marié, veuf etc...)
Une veuve a des droits (par exemple celui de toucher une pension de réversion)
Un orphelin : il s'agit en général d'un enfant mineur.
Cela pose un problème car il faut l'élever.
En général, on n'est pas "orphelin" quand on perd ses parents et que l'on a 70 ans !
Le fait de perdre un enfant ne change pas son statut. On n'a pas de droit particulier.
Et c'est compliqué : celui qui perd son unique enfant n'est plus un père ou une mère.
Alors que celui qui a 12 enfants et qui en perd un, le problème n'est pas le même.
Le nombre d'enfant est variable, donc c'est assez complexe.
En revanche, on a un seul et unique conjoint, un père unique, une mère unique.
Dans certains cas, cela peut être plus complexe.
Que dire d'un homme qui a 10 femmes ?
Et que dire d'un enfant qui est adopté par un trio ou un groupe ? Cela pourrait peut-être exister demain... |
|
|
|
|
José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10941 Lieu: Lyon
|
écrit le Friday 19 Nov 10, 16:54 |
|
|
Entendu dans un reportage, à propos d'une mère qui avait perdu sa fille :
- une mère orpheline de sa fille |
|
|
|
|
José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10941 Lieu: Lyon
|
écrit le Thursday 09 Dec 10, 14:52 |
|
|
Lire les Mots du Jour fils et orphelin. |
|
|
|
|
Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11227 Lieu: Meaux (F)
|
écrit le Friday 02 Mar 12, 8:33 |
|
|
Abdüsseläm a écrit: | dans les langues que je connais de culture non-occidentale (arabe et turc) je n'ai pas trouvé de mot pour cela |
Si, en arabe au moins, le mot existe : sur la racine : ثكل [ṯkl], "perdre un enfant", on a plusieurs dérivés adjectivaux (= celui ou celle qui a perdu un enfant) : le masculin ثكلان [ṯaklān] et les féminins ثكلى [ṯaklā] et ثاكلة [ṯākila].
(NB : Le t souligné se prononce comme le th anglais de thing).
Emprunté par le persan sous la forme sakūl (fém.), qui atteste que la forme ṯakūl doit aussi exister en arabe, même si Wehr ne la donne pas.
D'ailleurs Kazimirski la donne (ثكول), et d'autres mots encore : مثكال [miṯkāl], "femme qui a perdu beaucoup d'enfants ou tous ses enfants", مثكل [maṯkil], "qui vit privé d'enfants", مثكلة [maṯkila], "élégie où l'on pleure la perte des enfants", etc. |
|
|
|
|
José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10941 Lieu: Lyon
|
écrit le Monday 20 Jul 15, 14:42 |
|
|
- Le lingue talvolta parlano per allusione, talvolta sanno essere spietate come la realtà. L’ebraico, ad esempio, conosce un participio passivo (e come potrebbe essere altrimenti) per indicare una condizione che in italiano non ha modo di esprimersi: quella del genitore che ha perso un figlio. Madre o padre che sia, cambia solo un debole suffisso. Ma è una parola terribile, che quando la incontri ti sgomenta per il dolore assurdo che racconta oltre che per il fatto che in italiano non esiste.
= Les langues, parfois, s'expriment par allusion. D'autres fois, elles savent être aussi impitoyables que la réalité. En hébreu, on utilise un participe passif pour exprimer la condition du parent qui a perdu un enfant (il n'existe pas de mot pour cela en italien). Selon que l'on parle du père ou de la mère, seul change un suffixe faible.
[ La Stampa - 18.07.2015 ]
Tout ça pour dire que l'article n'indique pas quel est ce mot en hébreu ...
Ce site perso indique ceci :
- Et puis un twittos m'a répondu qu'en hébreu, le mot existait : "Av shakoul".
Il faut toujours être très prudent avec un site perso, qui plus est non dédié aux langues, mais cette info est à rapprocher des éléments fournis par Papou JC dans le post précédent [ = l'emprunt par le persan sous la forme "sakūl" (fém.) ].
Tout ceci est à confirmer et à préciser. |
|
|
|
|
Polka
Inscrit le: 20 Jan 2016 Messages: 1 Lieu: La Provence
|
écrit le Wednesday 20 Jan 16, 23:37 |
|
|
En français comme en anglais ou en italien, il n'y a pas de mot pour désigner ces parents orphelins de leur progéniture. En arabe il y a un mot pour la mère qui a perdu son enfant , c'est Thakla, ثكله et pareil pour un père Thakl, ثكل، ..
Pourquoi il n'y a pas de mot? parce que ce n'est pas dans l'odre chronologique, parce que ce n'est pas courant ? Non, au fil du temps , il étaient nombreux ces parents qui avaient perdu leur fils sur les champs de bataille, leur fille morte en couche ... Un Notaire d''Uzès m'a laissé entendre qu'il n'y avait pas de mot" parce que les parents n'héritaient pas de leur progéniture ..." Triste |
|
|
|
|
José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10941 Lieu: Lyon
|
écrit le Thursday 21 Jan 16, 10:56 |
|
|
Polka a écrit: | En arabe il y a un mot pour la mère qui a perdu son enfant , c'est Thakla, ثكله et pareil pour un père Thakl, ثكل، ... |
Papou JC en parle 2 messages plus haut ... |
|
|
|
|
José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10941 Lieu: Lyon
|
écrit le Friday 15 Sep 17, 11:15 |
|
|
- Il n'y a pas de mots dans le vocabulaire français pour désigner ceux dont les enfants disparaissent. Peut-être pourrait-on les appeler disparents ?
[ Le quart d'heure de célébrité - Frédéric Pommier - France Inter - 15.09.2017 ] |
|
|
|
|
|