AdM Animateur
Inscrit le: 13 Dec 2006 Messages: 898 Lieu: L-l-N (Belgique)
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écrit le Monday 25 Oct 21, 1:08 |
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Ce n'est pas tout-à-fait ce qu'indique le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale :
« s.vº Rues (nom des) : […] Dans une dénomination composée, tous les éléments, à l'exception de l'article initial, sont liés par des traits d'union (sauf dans les adresses postales qui sont soumises aux règles du Code postal). […]
l'avenue La Motte-Picquet
l'avenue de la Porte-des-Lilas
la rue Eugène-Sue
la rue du Général-de-Gaulle »
À noter que sur les plaques de rue parisiennes, il n'y a pas de trait d'union :
Quant aux recommandations de la poste.fr : la ligne avec le nom de la voie et le numéro ne doit « comporter que des lettres, des chiffres ou des espaces à l'exclusion de tout autre signe ou caractère (virgules, tirets, etc.) » |
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embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3876 Lieu: Paris
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écrit le Monday 25 Oct 21, 7:50 |
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Pour les noms de plaques de rues parisiennes, les anciennes plaques avaient généralement le trait d'union, mais les nouvelles l'ont généralement perdu. C'est un joyeux méli-mélo.
https://fr.123rf.com/photo_34686284_avenue-des-champs-elys%C3%A9es-plaque-de-rue-%C3%A0-paris-france-.html
https://www.alamyimages.fr/photo-image-plaque-de-rue-pour-les-champs-elysees-paris-france-27303449.html
https://fr.123rf.com/photo_39262282_champs-elys%C3%A9es-plaque-de-rue-paris-processus-de-s%C3%A9pia-textur%C3%A9-mill%C3%A9sime.html
Pour ce qui concerne les usages recommandés par l'administration postale, ils ont changé. Voici ce qu'en dit Wiki :
Citation: | Les opinions sont partagées sur cet usage du trait d’union entre les éléments de dénominations préconisé dans certains guides typographiques, à une époque par l’administration des Postes, par certains grammairiens dont Adolphe Thomas dans le Dictionnaire des difficultés de la langue française (position reprise par Chantal Lambrechts dans le Grand Dictionnaire des difficultés & pièges du français) et Jean-Paul Colin dans Dictionnaire des difficultés du français, et utilisé dans des ouvrages de référence comme le Petit Larousse – avec son entrée « Charles-de-Gaulle (place) » – ou les encyclopédies Larousse, Robert ou Universalis. Pour Jean-Pierre Clément, la majorité des grammairiens sont contre cet usage. Dans la pratique celui-ci peut varier selon les pays ou selon les décisions des autorités toponymiques. Clément, parlant des opinions partagées sur cette pratique, dit « On agira donc selon son goût ».
L’auteur belge Joseph Hanse (1902-1992) indique, dans le Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne, que pour les « Noms de rues, de places, etc. On ne met pas de devant les noms propres de personnes : rue Victor Hugo (plutôt que rue Victor-Hugo, préféré par un certain usage français non habituel), rue du Vingt-Neuf-Juillet, rue du Bois-Le-Vent, mais rue La Boétie. » Hanse et Blampain indiquent qu’en France, mais avec des exceptions, on écrit rue Victor-Hugo, rue Charles-Nodier, rue de l’Hôtel-de-Ville, l’allée du Champ-de-Mars, la gare Anatole-France, le lycée Louis-le-Grand, et ils ajoutent que « cet usage a été critiqué, mais est bien installé et conservé dans certains guides. On n’est pas tenu de le suivre cependant. On peut comme en Belgique, écrire rue Victor Hugo et classer cette rue à Hugo, et avenue du Bois de la Cambre ».
Selon Le Bon Usage de Maurice Grevisse (1895-1980) et André Goosse (1926-2019), le linguiste français Albert Dauzat (1877-1955) a lui aussi jugé fautif les traits d’union dans les noms de rues. Grevisse et Goosse précisent qu’« en France (mais non en Belgique), l’administration des Postes met le trait d’union, dans les noms de rues, entre le prénom ou le titre et le nom de famille ». Nina Catach note que cet usage du trait d’union se trouve dans « les noms de rue dans l’annuaire des Postes (rue Paul-Bert) ». Selon l’Encyclopédie du bon français de Paul Dupré, citant Le Figaro Littéraire du 17 novembre 1962, l’administration des Postes et Télégraphes est à l’origine de cette initiative, et l’Office de la langue française (à ne pas confondre avec l’Office québécois de la langue française) s’est élevé contre cet usage en le déclarant inutile. Cet office reconnait l’utilité de cette pratique pour les facteurs, facilitant et dans certains cas permettant le tri des lettres, mais considère qu’elle peut être ignorée par l’administration municipale et qu'elle est inutile pour les « usagers ». |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait_d%27union |
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AdM Animateur
Inscrit le: 13 Dec 2006 Messages: 898 Lieu: L-l-N (Belgique)
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écrit le Monday 25 Oct 21, 11:14 |
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Merci pour ces précisions.
À compléter quand même par la fin de l'article, décrivant la position actuelle :
« La Poste française proscrit d’ailleurs et paradoxalement l’usage du tiret (ou trait d’union), en plus de toute ponctuation comme le point, la virgule ou même l’apostrophe, dans les adresses postales pour faciliter les traitements automatiques.
Article connexe : Adresse postale#France. » — Article connexe d'où était tirée la recommandation que je citais plus haut.
(Mais l'usage de l'administration n'est pas celui que je recommanderais pour des publications. Dans ce cas, je me plie aux habitudes locales : avec trait d'union pour les éditeurs français et sans dans la plupart des autres cas.) |
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