Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
András Animateur
Inscrit le: 20 Nov 2006 Messages: 1488 Lieu: Timişoara, Roumanie
|
écrit le Thursday 03 May 07, 21:00 |
|
|
@ gilou : Tu as raison de dire qu'il faut distinguer norme et langue vivante. Après tout, l'erreur d'hier est la norme d'aujourd’hui, parce que la langue évolue. Mais la norme est têtue. Même quand une erreur devient majoritaire par rapport à la norme, celle-ci s'accroche et cède très difficilement. Il faut dire cependant que la norme est importante pour préserver une certaine unité de la langue. Pour ceux qui en apprennent une, elle est encore plus importante, parce qu'on ne peut pas apprendre je ne sais pas combien de variantes d'une langue en même temps.
Quant à l'orthographe, en tant que non natif, moi aussi je suis tenté de dire que l'orthographe française comporte des absurdités. Pour un apprenant ce serait beaucoup plus simple que la désinence de la 2e personne du singulier des verbes du 1er groupe soit -e et pas –es, comme à l'impératif, et que "donnes-en" s'écrive "donne-z-en". Ceci dit, je comprends aussi ceux qui veulent préserver l'orthographe telle quelle. |
|
|
|
|
Mik
Inscrit le: 21 May 2006 Messages: 276 Lieu: Drôme, France
|
écrit le Saturday 05 May 07, 16:13 |
|
|
Tjeri a écrit: | Il est admis d'ajouter un s dans les cas ou l'usage est de prononcer un Z: profites en bien! Alors, à mon avis, la faute est dans l'ordre des mots: profites en donc bien! |
La règle est plus précise que ça, et ce n'est pas l'usage qui décide :
Grevisse, Le bon usage.
La 2e personne du singulier de l’impératif des verbes en -er et des verbes assaillir, couvrir (et sa famille), cueillir (et sa famille), défaillir, offrir, ouvrir (et sa famille), souffrir, tressaillir, avoir, savoir, vouloir prend un s final (prononcé [z]) devant les pronoms en, y, non suivis d’un infinitif :
Plantes-en, penses-y, vas-y, aies-en soin. (Remarquez le trait d’union.)
Mais devant les pronoms en, y, suivis d’un infinitif, et devant la préposition en, on n’a ni s final ni trait d’union :
Ose en dire du bien. Va y mettre de l’ordre. Va en savoir des nouvelles. Laisse y porter remède. Parle en maître. |
|
|
|
|
Tjeri
Inscrit le: 13 Sep 2006 Messages: 996
|
écrit le Saturday 05 May 07, 17:28 |
|
|
Amusant ça:
Citation: | (...)ce n'est pas l'usage qui décide :
Grevisse, Le bon usage.(...) |
Grevisse a intitulé son admirable ouvrage: "Le bon usage", et non pas "Les bonnes règles"...Il doit y avoir une raison.... |
|
|
|
|
Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3509 Lieu: Nissa
|
écrit le Saturday 05 May 07, 17:31 |
|
|
On pourrait aussi résumer d'une façon plus linguistique :
Quand l'impératif sg2 d'un verbe se termine par une voyelle et qu'il est suivi d'un enclitique commençant par une voyelle, on intercale un [z] euphonique entre les deux, adjonction qui s'orthographie en ajoutant un « s » final au verbe et en le reliant à l'enclitique par un trait d'union.
(le « suivi d'un infinitif » masque le fait déterminant que, dans ce cas, le pronom n'est plus enclitique mais proclitique) |
|
|
|
|
Abdüssalâm
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 909 Lieu: Aiguillon
|
écrit le Sunday 06 May 07, 23:12 |
|
|
En souvenir du président de la République française qui s'en va, sa manière bien à lui de faire les liaisons: "la situation ètt (pause) abracadabrantesque" en prononçant la consonne finale puis marquant une courte pause et reprenant par la voyelle initiale. Réécoutez ses discours (on va, sûrement, nous en remettre une bonne tartine ces prochains jours à la télévision française) c'estt (pause) flagrant! (car il lui arrivait même d'en faire quand la liaison n'était pas requise). |
|
|
|
|
felyrops
Inscrit le: 04 May 2007 Messages: 1143 Lieu: Sint-Niklaas (Belgique)
|
écrit le Monday 07 May 07, 1:44 |
|
|
Et ce que je viens d'entendre de la bouche du nouveau Président: "comme je l'aizété" (il devait dire: comme je l'ai été). |
|
|
|
|
yves
Inscrit le: 07 Aug 2007 Messages: 397 Lieu: Nevers
|
écrit le Sunday 27 Jan 08, 23:57 |
|
|
Tjeri a écrit: | Une faute de liaison s'appelle un "cuir", quand il s'agit de l'addition d'un t: <<il va T à la maison>>
un "velours" quand c'est l'addition d'un Z: <<j'ai Z eu dix ans hier>>.
Et c'est un pataquès quand il a confusion de laison: <<c'est pas T à moi>>
|
Le Robert cite "les chemins de fer [z] anglais" comme exemple pour "cuir".
J'avais envie de lancer un thème depuis que j'ai découvert ce mot (cuir) par hasard. Je trouvais ça amusant et bien dans l'esprit des discussions. Heureusement que j'ai regardé un peu ce qui s'était dit auparavant... |
|
|
|
|
püppchen
Inscrit le: 13 Apr 2008 Messages: 38 Lieu: Paris
|
écrit le Saturday 19 Apr 08, 16:15 |
|
|
J'entends souvent dire "peu-t-importe", et mon banquier dit "peu-n-importe". |
|
|
|
|
Liliane
Inscrit le: 20 Mar 2006 Messages: 785 Lieu: Côtes d'Armor
|
écrit le Saturday 19 Apr 08, 23:38 |
|
|
En parlant de banques... Même dans les banques on entend : "Cent zeuros".
J'y pense püppchen, on a peut-être le même banquier.
on lui fait remarquer qu'il a dit cent zeuros et c'est là qu'il répond :" peu n'importe" ! |
|
|
|
|
yves
Inscrit le: 07 Aug 2007 Messages: 397 Lieu: Nevers
|
écrit le Sunday 20 Apr 08, 17:14 |
|
|
A l'inverse, alors que les liaisons en "z" me semblent assez respectées pour les nombres (et souvent même à tort), avec les euros, j'ai souvent entendu les caissières dire "deu euros".
Une continuation d'avec les francs, où la liaison n'existait pas ? |
|
|
|
|
yves
Inscrit le: 07 Aug 2007 Messages: 397 Lieu: Nevers
|
écrit le Monday 21 Apr 08, 22:37 |
|
|
Mais il me semble l'avoir entendu de plusieurs personnes différentes, et dans plusieurs magasins.
Peut-être un usage local. |
|
|
|
|
telephos
Inscrit le: 13 Feb 2008 Messages: 341 Lieu: Montréal
|
écrit le Thursday 24 Apr 08, 0:03 |
|
|
Mik a écrit: | Grevisse, Le bon usage.
La 2e personne du singulier de l’impératif des verbes en -er et des verbes assaillir, couvrir (et sa famille), cueillir (et sa famille), défaillir, offrir, ouvrir (et sa famille), souffrir, tressaillir, avoir, savoir, vouloir prend un s final (prononcé [z]) devant les pronoms en, y, non suivis d’un infinitif :
Plantes-en, penses-y, vas-y, aies-en soin. (Remarquez le trait d’union.)
Mais devant les pronoms en, y, suivis d’un infinitif, et devant la préposition en, on n’a ni s final ni trait d’union :
Ose en dire du bien. Va y mettre de l’ordre. Va en savoir des nouvelles. Laisse y porter remède. Parle en maître. |
Si le pronom en est suivi d'un infinitif mais est complément de l'impératif sans être complément de l'infinitif, l'impératif prend un s :
Laisses-en sécher au soleil. (En est complément de laisses et sujet de sécher.) |
|
|
|
|
José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10941 Lieu: Lyon
|
écrit le Thursday 24 Apr 08, 14:20 |
|
|
En moins de 24h, j'ai entendu un exemple des 2 liaisons farfelues dont nous parlons :
- le plein me revient maintenant à pratiquement 100 z'euros
entendu lors d'un reportage sur l'augmentation du prix du litre d'essence
- ça vous fait troi' euros 57 !
la caissière à la supérette où je faisais mes courses
Les "cent z'euros" ne sont qu'à moitié surprenants, du fait du s admis au-delà de 100 (deux cents euros par ex.). Mais je n'avais jamais remarqué l'absence de liaison devant euros. |
|
|
|
|
dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1897 Lieu: Ardenne (belge)
|
écrit le Wednesday 30 Apr 08, 12:22 |
|
|
Décidément, le cent-z-euros est international: on le dit ici aussi! Ce z euphonique me fait sourire mais je l'aime bien.
Un autre qui m'a fait éclater de rire: l'avenue des-z-Héros (sic) |
|
|
|
|
püppchen
Inscrit le: 13 Apr 2008 Messages: 38 Lieu: Paris
|
écrit le Wednesday 30 Apr 08, 13:20 |
|
|
Je pensais que le mot "héros" résistait plutôt bien à ce type de liaison, précisément en raison du sens. Mais bon, le h initial est un vrai problème; on a oublié pourquoi on peut dire “les-z-hommes” mais pas “les-z-haricots”. |
|
|
|
|
|