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Nicole
Inscrit le: 26 Jan 2005 Messages: 6 Lieu: Paris
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écrit le Thursday 03 Mar 05, 11:50 |
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U pane (le pain)
Le pain est un aliment de base dans l'alimentation corse. Pendant des générations, hommes et femmes ont consacré une importante partie de leurs activités à le fabriquer. On employait non seulement le blé, mais aussi le maïs, le seigle et l'orge pour le préparer. U pane di ?ranellu, c?était le pain de céréales (orge, seigle ou blé). Le pain de blé était le plus apprécié. Mais dans les régions où la culture du blé était difficile, on avait coutume de mélanger la farine de blé avec de la farine de châtaignes. U pane pisticcinu ou encore u pane castagnini était lui, entièrement fait avec de la farine de châtaignes. Il avait l'inconvénient de se conserver peu de temps.
On disait à propos d'une personne difficile : Un vule ca pane di u sabatu sera ! (Il ne veut que du pain du samedi soir !) Mais le temps où, dans chaque village, les femmes faisaient leur pain de ménage est révolu. On le cuisait une fois par semaine, le samedi ; un pane di u sabatu était donc ce pain tout frais qui fait image pour désigner une personne difficile. Le jeudi soir, ou le vendredi, la maîtresse de maison ou sa fille tamisait la farine pour en séparer le son : elle faisait courir son tamis (u stacciu ou setacciu). Sur deux bâtons parallèles au-dessus de la maie où elle recueillait la quantité de farine suffisante pour faire le pain de la semaine. Puis le samedi, elle pétrissait la pâte un bon moment dans la media ou meria (pétrin). Après quoi, elle la divisait en autant de pains qu?elle voulait en faire, et leur donnait la forme désirée, soit en bâtons, soit en boules. Ces pains étaient donc disposés sur une planche couverte d'une toile qu?elle avait saupoudrée de farine.
La cuisson du pane casanu (pain de ménage) se faisait dans le four familial lorsqu?on en avait un : u fornu était souvent attaché à la maison. Autrement on se rendait au fornu di campana (four des cloches), ainsi appelé parce qu?il se trouvait souvent adossé à l'église, près du campanile. A tour de rôle, les familles se chargeaient de le chauffer avec des fagots de muchju (ciste), de cura (genêt) et de scopa (bruyère). l'attente à la porte du four était pour les femmes une bonne occasion d'échanger les nouvelles de la semaine. |
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Patriccke
Inscrit le: 10 Feb 2005 Messages: 434
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écrit le Saturday 05 Mar 05, 0:04 |
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En Catalogne aussi le four à pain, forn de pa, était un haut lieu du village. Les mots en rapport avec boulangerie en découlent directement: forn (boulangerie), forner (boulanger). |
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Fornet
Inscrit le: 24 Feb 2005 Messages: 80 Lieu: Lengadòc, Occitània
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écrit le Saturday 05 Mar 05, 1:49 |
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i el fornet |
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Patriccke
Inscrit le: 10 Feb 2005 Messages: 434
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écrit le Sunday 06 Mar 05, 22:38 |
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Tu es donc un bébé boulanger? Ou un petit four (miam)? |
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Fornet
Inscrit le: 24 Feb 2005 Messages: 80 Lieu: Lengadòc, Occitània
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écrit le Friday 11 Mar 05, 20:20 |
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:wink: je suis un poële ! |
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davidsudest
Inscrit le: 17 Jun 2005 Messages: 85 Lieu: bourg lès valence
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écrit le Tuesday 21 Jun 05, 23:53 |
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pas mal du tout l'article sur le pain corse de Nicole ! moi je vais en manger avec du bruccio et su miel corse arrosé de bière de l'île !! |
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Nicole
Inscrit le: 26 Jan 2005 Messages: 6 Lieu: Paris
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écrit le Friday 21 Oct 05, 11:29 |
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Davidsudest a l'air d'être un connaiseur des bonnes choses de l'Ile de Beauté , alors voilà pour le brocciu :
Les bergers font le brocciu avec le petit lait (seru) recueilli, en cours de fabrication des fromages, dans le traditionnel chaudron conique appelé parghjolu. Placé sur le feu, ce petit lait est porté à la température de 50 °C. Le berger ajoute seulement alors, petit à petit et tout en remuant avec une baguette, le puricciu (lait entier) dont la quantité varie entre 1/3 et 1/5 du seru .
Puis il continue de brasser le mélange qui est alors chauffé jusqu’à 75°C environ. Lorsque cette température et atteinte, il se forme des grumeaux que le berger ramasse en surface à l’aide d’une écumoire et qu’il verse au fur et à mesure dans les casgiaghje (moules). Au bout de quelques heures d’égouttage, le brocciu est prêt à être consommé.
De nos jours, l’élevage des brebis, prédominant largement sur celui des chèvres, le brocciu est presque toujours fabriqué à partir de lait de brebis. Consommé frais ou sec (passu) le brocciu entre également dans la composition de nombreux plats et pâtisseries.
Sous forme de beignets, chausson, omelettes, en tourtes avec des anchois, ou tout simplement râpé sur les plats, il séduit tous les palais.
Bon appétit |
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