Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Charles Animateur
Inscrit le: 14 Nov 2004 Messages: 2526 Lieu: Düſſeldorf
|
écrit le Tuesday 11 Apr 06, 12:54 |
|
|
N'oublions pas les noms islandais, qui ne sont pas des noms de famille héréditaire mais des patronymes ou, plus rarement, matronymes dérivés du prénom de l'un des parents... |
|
|
|
|
bcordelier
Inscrit le: 07 Oct 2005 Messages: 190 Lieu: France
|
écrit le Tuesday 11 Apr 06, 16:04 |
|
|
Glossophile a écrit: | Enfin, je rappelle que le fait qu'une épouse, en France, prenne le patronyme de son mari est un usage sans aucune valeur légale. La loi, qui date de Floréal de je ne sais plus quelle année déclare expréssement que « nul ne portera un autre nom que le nom de son père. » Loi en fait dirigée contre l'usage d'Ancien Régime de s'improviser un nom : Poquelin devient Molière et Arouet Voltaire, et certains profitaient de cette facilité pour se livrer à de multiples escroqueries, ... |
Non en réalité cette loi a été décidée à l'encontre des nobles qui prenaient le nom d'une terre, sans forcément référence au père. C'était surtout vrai dans les familles ducales (le père étant duc de Saint-Truc et le fils comte de Trifouillis).
On oublie trop qu'à l'époque de l'Ancien Régime, en pays de droit coutumier tout au moins, les femmes conservaient toute leur vie leur nom de jeune fille, ainsi qu'on le voit dans toutes les archives paroissiales ou notariales.
C'est seulement si elle devenait veuve et qu'elle avait des terres qu'alors elle était, parfois, désignée en tant que Veuve Dumari, essentiellement parce qu'alors elle avait une "existence" fiscale et qu'elle pouvait participer aux assemblées d'habitants ou à la fabrique (conseil paroissial).
Et si elle "prenait" le nom de son mari décédé, c'était en qualité d'usufruitière des biens de leurs enfants, lesquels avaient le nom du père.
Pour mémoire, rappelons qu'en France, les registres de baptême, tenus par le clergé catholique, ont été rendus obligatoires par l'Edit de Villers-Cotterets (1539), et dans les faits sont devenus systématiques à partir des années 1660, et qu'il était impossible à quiconque de se marier sans copie d'extrait de registre ou lettre de recedo délivrée par le curé de la paroisse ou, éventuellement l'official. Et pour être enterré, idem, sauf à être un pauvre parmi les pauvres, un errant "dont nul ne sçait le nom", ou un soldat (qui à l'image des légionnaires pouvait faire table rase de son passé). |
|
|
|
|
Charles Animateur
Inscrit le: 14 Nov 2004 Messages: 2526 Lieu: Düſſeldorf
|
écrit le Wednesday 14 Feb 07, 13:07 |
|
|
Je remarque que mes voisins nord africains ont souvent deux noms de famille sur leur sonnette - dois-je en déduire que les femmes conservent leur nom de naissance dans le monde arabe ? |
|
|
|
|
Andrei
Inscrit le: 31 Oct 2006 Messages: 55 Lieu: Moscou
|
écrit le Wednesday 14 Feb 07, 13:30 |
|
|
Charles a écrit: | La terminaison en -itch est typique des noms slaves méridionaux, je pense qu'elle ne se féminise pas, mais je ne trouve pas d'exemple pour confimer ou infirmer. | C'est vrai, les noms de famille en -itch ne se féminisent pas (-itcha n'existe pas). |
|
|
|
|
Tjeri
Inscrit le: 13 Sep 2006 Messages: 996
|
écrit le Wednesday 14 Feb 07, 15:40 |
|
|
Citation: | qu'il était impossible à quiconque de se marier sans copie d'extrait de registre ou lettre de recedo délivrée par le curé de la paroisse |
il était impossible à quiconque de se marier officiellement, c'est à dire vis à vis de l'église catholique. Dans la pratique les protestants se mariaient quand même "au désert", avec leurs propres régistres clandestins, qui ont été intégrés après la révolution dans les archives de l'état civil. |
|
|
|
|
Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
|
écrit le Wednesday 14 Feb 07, 21:28 |
|
|
Et pas impossible non plus, même aux catholiques, de se marier secrètement.
Il y avait d'ailleurs conflit, à propos des mariages secrets, entre l'autorité royale, qui n'admettait que les unions consignées sur registres paroissiaux, et l'autorité ecclésiastique pour qui seule comptait (et compte encore...) le consentement personnel des époux. D'où son indulgence pour les mariages contractés secrètement pour échapper aux pressions familiales.
Molière met en scène dans Dom Juan un fils de famille dévoyé qui épouse systématiquement toutes les femmes qu'il courtise. Dans l'Avare, il montre deux jeunes gens contractant mariage secrètement. Quand le père finit par découvrir le fait, il menace le jeune homme de la peine de mort. |
|
|
|
|
András Animateur
Inscrit le: 20 Nov 2006 Messages: 1488 Lieu: Timişoara, Roumanie
|
écrit le Wednesday 14 Feb 07, 21:53 |
|
|
Comme en français, les noms de famille sont les mêmes pour les deux sexes. Légalement, on peut prendre le nom de son époux, mais aussi celui de son épouse, ou bien garder son propre nom.
En plus des possibilités légales roumaines, il y en a une autre, traditionnelle, autrefois la seule, analogue au français "Mme Albert Dutroux", Kovács Jánosné, ou Kovács est le nom du mari, János le prénom du mari et né un suffixe qui signifie "épouse". Vous remarquerez par ailleurs que le nom précède toujours le prénom, officiellement et dans l'usage courant. |
|
|
|
|
kongurlo
Inscrit le: 27 May 2007 Messages: 53 Lieu: Paris
|
écrit le Tuesday 14 Jul 15, 20:07 |
|
|
Glossophile a écrit: | En lituanien, il existe deux suffixes, le premier pour dériver du nom du père, le second pour dériver du nom du mari; Ca, c'est de la précision !
Car il pour savoir que Maria Lecszinska est la fille, et non l'épouse de Stanislas Lecszinski, il faut savoir son histoire, tandis qu'il est évident que X Gerulaitiuté est la fille du joueur de tennis Vytas Gerulaitis (à supposer qu'il en ait une...) tandis que Y Gerulaitiené est sa femme. |
Sachant que les Lituaniennes critiquent ce système qu'elles trouvent sexiste. Elles ont aujourd'hui le choix si je ne m'abuse afin de ne pas dévoiler leur biographie en épelant leur patronyme... |
|
|
|
|
aurelson
Inscrit le: 26 Jul 2018 Messages: 1 Lieu: PARIS
|
écrit le Thursday 26 Jul 18, 11:39 |
|
|
J'ai un patronyme polonais en -ski, nous vivons en France et ma fiancée est slovaque. La question du patronyme s'est posée, car dans sa famille, il est étrange d'imaginer Mademoiselle devenir une -ski.
Car en Slovaquie, le -ová est généralisé. Monsieur Slovak a une fille, elle s’appellera Slovaková . Les patronymes germaniques changent aussi, Schwarz devient Schwarzová, les -itch sont orthographiés -č, Pekič devient Pekičová. On y féminise également les patronymes étrangers, notamment à la télévision, Julie Lescautová est encore très populaire, ou encore les films avec Jennifer Anistonová.
C'est la même chose en tchèque. Assez surprenant, la joueuse de tennis Sharapova (fille de Monsieur Sharapov), se fera appeler Šarapovová par des commentateurs tchèques ou des slovaques.
Quelques jeunes femmes "oublient" le -ová, sur leurs CV ou sur leurs profils Facebook/LinkedIn, dans un souci d'internationalisation et parfois par militantisme. |
|
|
|
|
Xavier Animateur
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4087 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
|
écrit le Friday 29 May 20, 18:01 |
|
|
En allemand, on trouve des noms de familles au féminin avec le suffixe -in.
Sur un registre de la population de Leipzig, au XIXe siècle, j'ai un ancêtre qui s'appelle Alfons Noack. Sa femme (d'origine française) : Marianne Noackin.
J'ignore les régions d'Allemagne où ce suffixe se rencontre. Ce n'est pas forcément répandu partout. |
|
|
|
|
Charles Animateur
Inscrit le: 14 Nov 2004 Messages: 2526 Lieu: Düſſeldorf
|
écrit le Friday 29 May 20, 19:00 |
|
|
Ce double nom est inhabituel en allemand. C'est imaginable avec un nom parlant (e.g. Müller/Müllerin) quand le concept de nom de famille n'était pas encore établi mais vraiment surprenant à l'ère moderne. |
|
|
|
|
|