La Chiers est un affluent rive droite de la Meuse, près de Sedan, qui fut brièvement navigué.

Bassin versant
Rhin-Meuse-Escaut

Type de voie d'eau
Rivière sommairement canalisée (pertuis)

Relie
La Ferté à la Meuse

Origine physique et administrative de la partie navigable
La Ferté (Ardennes) à la cote approximative 165 m

Extrémité physique et administrative
Remilly-Aillicourt (Ardennes) à la cote approximative 150 m

Sens conventionnel de descente
De La Ferté à Remilly(bien logiquement)

Longueur de la partie classée navigable
35 km

Nombre d'écluses
0

Nombre de pertuis
Inconnu (au moins 3)

Gabarit
Inconnu

Plus long bief :
Sans objet

Plus court bief :
Sans objet

Plus haute écluse :
Sans objet

Moins haute écluse :
Sans objet

Ouvrages remarquables
?

Structures administratives de rattachement
Service Navigation du Nord-Est

Statut actuel
Radiée

Raisons de sa canalisation
Acheminement de matériaux pour la fortification de la frontière suite à la guerre de 1870

Compagnie concessionnaire à l'origine de sa création
Etat

Personnalités importantes ayant contribué à sa canalisation

Préfiguration
?

Conception
?

Commencée après
1870

Mise en service après
1870

Racheté par l'Etat en
Vraisemblablement propriété de l'Etat dès l'origine

Radiée
le 27 juillet 1957

Système alimentaire
La rivière elle-même et ses affluents

Voies d'eau adjacentes :
Aucune

Principales villes traversées :
La Ferté, Carignan, Douzy

Départements concernés :
Ardennes

Origine du nom de la rivière
Une rivière de rochers
Elle pourrait être de même origine "Caris" que le Cher avec la racine "Car" (rocher, caillou, cf le français carrière), que l'on retrouve intacte dans Carignan, ville riveraine de la Chiers, et qui évoque les cailloux dont est tapissé son lit. "Is" est une racine hydronymique très répandue qui a survécu dans le s de la forme moderne du nom.

Remarques

La Chiers a été canalisée sommairement suite à la guerre de 1870 et au besoin de fortification de la frontière qui s'en est suivi (surtout ici près de Sedan !). Elle a été abandonnée par la navigation avant la fin du XIXe siècle, soit moins de vingt ans après.

Le canal de Longwy

La Chiers a fait l'objet d'un canal empruntant sa vallée pour remonter jusqu'à Longwy vers la fin du Second Empire. L'idée initiale en revient à Vauban. Le premier projet sérieux, étudié en 1788 par le jeune ingénieur Charles-Casimir Robin de Betting, devait passer par l’Orne, le Loison et la Chiers, laissant Longwy, pas encore développé, en dehors du tracé. Etudiée par l’ingénieur des Mines Braconnier en 1872, l'idée de la fin du Second Empire était approuvée en 1873, dans le but de relier Longwy à la Meuse par suite de l'annexion de l'Alsace-Moselle. La longueur totale du canal serait de 85 km avec une pente de 100 m ratrappée par 37 écluses. Le gabarit serait du Freycinet.
Jusqu'à la veille de la première Guerre Mondiale, le projet fut discuté pour être finalement abandonné au profit de la voie ferrée.