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Canal de la Haute Seine | |||
Le canal de la Haute Seine se décompose en deux parties distinctes : le canal de la Haute Seine proprement dit, et son prolongement vers l'amont, jamais mis en service, et nommé "canal sans eau". Nous les présentons tous deux mais, une fois n'est pas coutume, de l'aval vers l'amont. Le pont-canal en fonte de Barberey-Saint-Sulpice (photo Eric Berthault)
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Bassin versant Type de voie d'eau Devait relier Origine physique et administrative Extrémité physique et
administrative Sens conventionnel de descente longueur
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Structure administrative de
rattachement Statut actuel Raisons de sa construction Préfiguration Compagnie concessionnaire à
l'origine de sa création Personnalité importante ayant
impulsé sa construction Conception initiale Conception finale |
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Le pont-canal et l'écluse de Savières
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Le pont-canal et l'écluse de Savières aujourd'hui
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Remarques Un beau gâchis Le canal de la Haute Seine est le prototype de l'ouvrage dont on n'a pas su voir l'intérêt patrimonial. Par son aliénation et sa transformation de kilomètres entiers en rocades routières, Troyes s'est privée de la possibilité d'avoir un port touristique en plein centre historique ancien. C'est un gâchis énorme qu'il sera très difficile de réparer. Il était aussi dans les projets de le raccorder au canal de Bourgogne d'un côté (vers Saint-Florentin) et au canal Latéral à la Marne de l'autre côté (vers Vitry-le-François). Rien n'en a été commencé. La première version du canal Dans
sa première version voulue par Napoléon 1er et initiée par Gagneur, De
Limay (1824) et Lhoste, le canal n'est pas un canal latéral en site
propre, mais consiste en cinq dérivations équipées de pertuis et
d'écluses à sas. Dès 1840, après quelques travaux, on revoir la copie
et l'on s'oriente vers le canal latéral en site propre.. |
(au-dessus, présentation globale du canal de la Haute Seine)
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Cette partie du canal fut naviguée, et ses cinq dernières écluses furent même portées au gabarit Freycinet, ce qui lui permit de travailler jusqu'à la fin des années 1960. L'écluse double à guillotines n°12-13 de Saint-Just-Sauvages (photo Eric Berthault)
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Bassin versant Type de voie d'eau Relie Origine physique et administrative Extrémité physique et
administrative Sens conventionnel de descente longueur Nombre d'écluses Gabarits
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Structure administrative
de rattachement Statut actuel Raisons de sa construction Compagnie concessionnaire
à l'origine de sa création Personnalités importantes ayant contribué à sa construction Préfiguration Conception Modernisation Freycinet Commencé en Mis en service Racheté par l'Etat en Radié |
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L'écluse de Méry, au début du XXe siècle Le canal au Pont Vert, au début du XXe siècle. À la fin du même siècle, à cet endroit, plus d'eau, plus de poissons, plus d'arbres, plus d'herbe. Il n'y a plus que du bitume : la technocratie est passée par là. Le canal à Troyes, pas encore réduit à l'état de pièce d'eau d'agrément... Vue aérienne du bassin de Troyes. Les ponts sont déjà condamnés mais tout en haut de l'image, on voit encore le départ du canal vers Bar-sur-Seine, qui n'a pas encore été comblé et transformé en boulevard Jules Guesde. Le château en bas de l'image est la préfecture.
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Ouvrages
remarquables Système alimentaire Voies d'eau adjacentes : Principales villes
traversées : Départements concernés : |
Remarques Ce pont-canal, qui porte aujourd'hui la voie verte du canal de la Haute Seine, est protégé au titre des MH depuis 1984. Il est un fleuron du patrimoine fluvial français en tant que plus ancien pont-canal métallique de France, en fonte, encore en place. Localement, on l'appelle le "pont Eiffel", sans que le fait qu'au moment de sa mise en service en 1846, le jeune Gustave n'était âgé que de 14 ans, ne dérange quiconque. En fait, il est dû à un ingénieur méconnu qui a travaillé auparavant sur le canal Latéral à la Loire : Pierre-Olivier Lebasteur. Lebasteur dont on a donné le nom à un rond-point à Troyes... La maçonnerie en aurait été faire par l'entreprise nivernaise Cavy, tandis que la bâche métallique viendrait des établissements parisiens du maître de forges Jean-Victor André. (Merci à Eric Berthault pour ces compléments) (retour au texte) Une dérivation sans écluse, quittant l'Aube un peu à l'aval de l'écluse d'Anglure, devait rejoindre le canal de la Haute-Seine un peu à l'aval de son écluse 14 à Saint-Just-Sauvage, certainement dans le but d'éviter aux bateaux les derniers méandres de la rivière. Cette dérivation portait le nom de "canal du Docteur". Des vestiges en sont néanmoins encore visibles sur place. Les travaux auraient été effectués par des prisonniers de guerre encadrés par les soldats du maréchal Brune. Il n'a jamais été raccordé à ses deux extrémités. À la chute de l'Empire, il fut vendu au docteur Cserwinsky, médecin à Anglure, d'où son nom. (Renseignements aimablement transmis par Monsieur Jean-Paul Fénot) Les 11 dérivations initiales Pendant la seconde moitié du XVIIe siècle, 11
dérivations furent établies en vue de rendre la Seine navigable de
Troyes à Nogent. Sur celles-ci, on installa des pertuis d'un type
nouveau et ingénieux inventé par Artus Gouffier, duc du Roannais
(1627-1696), lieutenant général des armées, pair de france, ami de
Blaise Pascal et passionné de sciences, techniques et aussi de philosophie. Le pertuis de
Gouffier est exactement le premier modèle de ce qui deviendra au XXe
siècle la porte secteur
à axe vertical utilisée dans les
écluses de Don sur la Deûle et Armentières sur la Lys, et surtout
l'immense barrage mobile du "Delta-Plan"s sur le delta du Rhin. Les 11
dérivations étaient les suivantes :
Fouchy, Barberey, Bruley, Riancey, Payns, Saint-Mesmin, Mesgrigny,
Sauvage, Pont-sur-Seine, Nogent.
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Deux vues de la grande gare d'eau de Barberey, juste à l'amont de l'écluse n°3, de temps de leur splendeur. Tout au bout, le pont-canal et son écluse.. Le pont-canal de Barberey, dans la construction duquel Gustave Eiffel n'est pour rien ! L'écluse de Troyes, disparue aujourd'hui
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Liens : Des photos du canal de la Haute-Seine, et l'avancement des travaux de réhabilitation, sur ce blog sympa Le canal sur Wikipédia La réhabilitation du canal est commencée |
(au-dessus, présentation du canal de la Haute Seine utilisé)
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Cette partie du canal ne fut jamais naviguée. Mais contrairement à son surnom, elle fut mise en eau, et quelques portions de sa cuvette le sont encore. Pont et écluse abandonnés sur le "canal sans eau"
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Bassin versant Type de voie d'eau Devait prolonger le canal jusqu'à Origine physique et administrative Extrémité physique et
administrative Sens conventionnel de descente longueur Nombre d'écluses Gabarit
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Structures administratives de
rattachement Statut actuel Raisons de sa construction Compagnie concessionnaire à
l'origine de sa création Personnalités importantes ayant contribué à sa construction Préfiguration Conception Commencé en Mis en service Racheté par l'Etat Déclassé en Aliéné en |
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Le départ de la partie amont du canal avant son comblement. Le bâtiment est la piscine du Vouldy, construite dans les années 1930, et dont la façade Arts Décos est aujourd'hui protégée au titre des Monuments Historiques. L'écluse de Saint-Julien-les-Villas, disparue
aujourd'hui Le même site aujourd'hui. L'écluse est toujours là, sous le terre-plein. L'écluse des Bas-Trévois, aujourd'hui disparue, était la première en montant de Troyes à Bar-sur-Seine. Juste à l'aval de l'écluse des bas-Trévois se trouvait le port à bois, et stationnait le bateau-vidange "Réséda", qui semble du type "nantais" Le "canal sans eau" à Bréviandes, au début du XXe siècle. Les deux ponts existent toujours. En-dessous passe aujourd'hui la RN 71. Deux vues de l'écluse de Saint-Parres-lès-Vaudes, attendant en vain d'être équipée de portes et mise en service, au début du XXe siècle. L'écluse
de Bourguignons, la première en descendant de Bar-sur-Seine à Troyes,
disparue aujourd'hui. On en voit encore la maison éclusière ainsi que
la grosse maison de droite qui était destinée à l'administration du
canal, aujourd'hui chambres d'hôtes. La grande maison de droite est
recouverte de tuiles "violon", caractéristique des régions de l'Est du
pays, et qui fait de très beaux toits. On en trouvera l'histoire et la
description sur ce site : http://www.tuileviolon.fr/ (reconstitution graphique par Charles BERG 1993) Le "canal sans eau" en avait bien, la preuve ! Nous sommes ici à Bar-sur-Seine, à l'extrémité amont du canal. On remarquera les arbres plantés entre le canal et les chemins de halage, empèchant celui-ci. Toujours Bar-sur-Seine. Aujourd'hui, à cet endroit, il serait difficile de tirer le moindre poisson : c'est la RN 71 !
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Ouvrages remarquables Système alimentaire Voies d'eau adjacentes : Principales villes
traversées : Départements concernés : |
Remarques Un canal sans eau Ce tronçon fantomatique du canal, construit effectivement de Troyes à Bar-sur-Seine, mais pas au-delà, tire son nom du fait que dans un bief, il fuyait (car il y eut des essais de mise en eau). Le remède est simple : un corroyage d'argile. Mais la compagnie des chemins de fer de l'Est qui construisait à la même époque sa ligne parallèle de Troyes à Châtillon-sur-Seine, fit pression sur les banques pour que jamais les crédits pour acheter l'argile ne soient débloqués. L'affaire traina en longueur, le chantier s'arrêta, le canal servit de dépôt d'ordures, et fut enfin remblayé, à la grande satisfaction du chemin de fer qui ne vit pas arriver la concurrence du camion, et se fit marginaliser à son tour. L'histoire du chat, de la belette et du lapin... |
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Deux vues de l'ancienne écluse des Marots ou de Saint-Thibault, aujourd'hui paysagée et intégrée dans la zone industrielle de l'écluse des Marots
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Le canal de la haute Seine est évoqué dans le guide n°21 des éditions du Breil |
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