C.G.N.H.P.L.M. ou H.P.L.M. : Compagnie Générale de
Navigation, du Havre
à
Paris, Lyon et la Méditerranée. Grosse compagnie
de
transport fluvial, issue de la fusion de deux compagnies, qui a
régné sur les rivières et canaux de
1850 à
1972. Cette très importante société,
extrêmement bien organisée et
hiérarchisée,
qui possédait une flotte nombreuse et diversifiée
(remorqueurs, bateaux tractionnés, automoteurs) et des
agences
bien réparties dans le pays, est un peu
l'équivalent
fluvial d'un Norbert Dentressangle ou d'un Willy Betz.
Le
quotidien d'un employé de la CGNHPLM : cliquez
ici.
C.G.T.V.N.
: Compagnie
Générale de
Traction sur les Voies Navigables. Principale compagnie de
traction mécanique
depuis la berge, née en 1926 et éteinte en 1973, quand tous les
bateaux furent motorisés. La C.G.T.V.N. employait des tracteurs
électriques
sur rails (voie métrique) ou électriques sur pneus, notamment dans
le Nord et l'Est du pays, et des tracteurs diesel sur pneumatiques sur
les canaux
du centre. Une autre compagnie, la Traction de l'Est, exerçait en
Alsace,
exclusivement sur rail par voie de 0,60 m.

Un
ancien locotracteur électrique sur rails de la C.G.T.V.N.
(photo de J-Claude Verrier)
Ça
: rien à voir avec le "ça" de Freud ! Il s'agit,
sur le Rhône, d'un câble de remorque.
Cabane
: terme par
lequel on
désignait, sous l'Ancien régime, les coches d'eau qui
circulaient sur la Loire, et notamment au départ de Roanne,
et exploités par des artisans mariniers à leur
compte.
Cabine
:
Logement du marinier sur les péniches appelé aussi
rouf sur les automoteurs.
Cabotière
: ancien bateau de la basse Seine, d'assez grande taille.
Cadène
: terme rhodanien
désignant un pieu, à bord du bateau,
où l'on enroule le câble ou la chaîne.
Cadole
: ancien
bateau de la
Saône, adapté ensuite au canal du Centre.
Sur son fret (du
charbon généralement), on plaçait la
cabine d'habitation des mariniers, la "cadole", qui a donné
son nom au bateau entier. Depuis le nord de la Bourgogne historique
(région de Bar-sur-Seine), jusque dans le sud de la
Saône-et-Loire, la cadole désigne une cabane en
pierres sèches. Il n'est pas impossible que le mot soit
d'origine maritime, désignant une couchette de bateau, et
qu'il soit revenu à la nautique en passant par les vignes
bourguignonnes. On trouve parfois ce bateau nommé "camard".
Cafus : dans
le nord, femmes qui chargeaient à la main les briquettes de charbon
dans les bateaux.
Cahotier
: ancien
bateau de charge de la Vilaine.
Etymologie : du village de Cahot, au bord de la Vilaine, où
était chargée la pierre qui constituait le
principal fret de ces bateaux d'architecture ligérienne. Caillebotis
: réceptacle à amarres et cordages.
Cajoler
ou cagoler :
déplacer son
bateau à reculons sur un court trajet en le laissant
dériver vers l'aval, tout en le contrôlant par les
amarres, pour ne pas avoir à le faire pivoter.
Cale
: grand compartiment
qui occupe la majeure
partie du bateau de commerce, et dans laquelle sont
disposées les marchandises transportées. Synonyme
(plutôt dans le nord) : "l'houle"..
Cale de mise à l'eau
: plan
incliné ménagé dans la berge d'une
voie d'eau pour permettre la mise à l'eau ou la
remontée de bateaux transportables sur remorque. Synonyme : rampe
de mise à l'eau.

La cale de mise à l'eau de Briennon (canal
de Roanne à Digoin)
Cale sèche
: bassin destiné à recevoir au sec des bateaux en
contrôle (sondage décennal de l'épaisseur de la coque) réparation
ou en
construction.
La
cale
sèche
est
en communication directe avec le canal ou la rivière, et en
est isolée par un système de fermeture du genre porte
busquée, guillotine ou simplement de bâtardeau à
tampes pour être vidée. C'est
l'équivalent fluvial de la cale -ou "forme"- de radoub
maritime. La mise en cale sèche d'un bateau ressemble aux premières
manoeuvres
d'un éclusage avalant, jusqu'avant l'ouverture de la porte aval. Quand
la cale
est
presque
vide,
le
bateau
est
calé
sur
des
plots
en bois, métal ou béton, et ce calage est affiné avec des vérins
hydrauliques.

Les
cales sèches de Roanne, toute neuves au début du
XXe siècle.

Une
des cales sèches de Courchelettes, sur la Scarpe, avec deux
automoteurs Freycinet en visite. (photo J-Claude Verrier)

Mise
en cale sèche d'un bateau. On voit au premier plan la vanne qui servira
à vider la cale quand le bateau sera entièrement entré et la porte
fermée.
Caler
: avoir
un tirant d'eau de... "Une fois
chargé, mon bateau cale 1,80 m".
Caleyer
: sur le Rhône, profiter d'un contre-courant (un "aï"), quand on est montant, pour gagner de la vitesse en naviguant à la limite du mouillage suffisant.
Calfat
: artisan
spécialisé dans le calfatage.
Calfatage,
calfater : synonymes de palâtrage
et
palâtrer.
Calicot :
Bande de toile de coton que l'on collait avec du goudron sur les
jointures des planches pour étancher.
Calome
:
sur le Rhône, câble spécial de remorquage entre deux bateaux, de 25 à
30 mm de diamètre et long d'une centaine de mètres. D'après Citerna21 du site Vagus-Vagrant,
"ce n'était pas un petit travail quand, après le largage, il fallait
l'allonger sur le pont et la loverdans son caillebotis (réceptacle à
amarres. Voir plus haut).". Nous ne mettrons pas sa parole en
doute.
Camard
: autre nom de la cadole
du canal
du Centre. Ce terme pourrait
trouver son origine dans la forme en bec de canard de la levée avant
de ce bateau, comme pour le "bé
de cane" berrichon.
Cambuse
: Petit coffre avec couvercle et porte,
situé près de la marquise, qui
sert
à placer une gazinière.
Caméré (rideaux)
:
système de bouchure de barrage mobile dû à
l'ingénieur
Caméré, au XIXe
siècle. Le rideau Caméré s'enroule
à la
façon d'une persienne pour s'ouvrir, et se
déroule de la
même façon pour se fermer. Il s'appuie sur une
structure
métallique du genre fermette
de Poirée.

Eléments
de
rideaux Caméré du barrage de Suresnes (Seine). Le
personnage en bas à droite (indiqué par la
flèche
jaune) donne l'échelle.
Campinois
: type de chaland
automoteur de grand gabarit, dont le tonnage atteint 550
tonnes et les dimensions 50 m sur 6,60 m.
En cliquant sur ce lien,
vous verrez une animation offerte par un internaute, Monsieur Pascal
Roland, professeur
de batellerie à Huy, en Belgique, que nous
remercions pour nous avoir autorisé à l'utiliser
ici.
Campionnet ou campionnette
: bateau de type berrichon
fabriqué au
chantier du port Campionnet de Digoin, Campionnet étant un
industriel local du XIXe siècle.
Can
: sur un bateau, tranche d'un bord ou d'une
planche. Origine : vraisemblablement déformation de "chant".
Canadien
:
type de chaland
automoteur de grand gabarit. Le canadien se
reconnaît à son arrière
effilé qui évoque un canoë. Le nom de ce
type de bateau vient, non pas de cet arrière en
canoë, mais du fait que les premiers ont
été construits au Canada et livrés
à la France dans le cadre du "Plan Marshall". Le canadien
porte mille tonnes.
En cliquant sur ce lien,
vous verrez une animation offerte par un internaute, Monsieur Pascal
Roland, professeur
de batellerie à Huy, en Belgique, que nous
remercions pour nous avoir autorisé à l'utiliser
ici.
Canal
: rivière artificielle pouvant
servir à l'irrigation (canal du Forez, canal de Saint-Martory),
l'adduction d'eau
(canal de Craponne), le drainage, la navigation…
Jusqu'à la moitié du XIXème
siècle, il était courant de nommer "canal" une
rivière canalisée. Ainsi le Lez devint-il
en 1694 le "canal de
Graves", le Layon en
1779 le "canal
de Monsieur" (Le futur Louis
XVIII, frère de Louis XVI et comte d'Artois, l'avait pris
sous sa protection), la Soulles en
1830 le "canal de
Coutances"...
Autre sens : support électromagnétique de
communication radiotéléphonique
caractérisé par sa fréquence
hertzienne (ou l'inverse, sa longueur d'onde). Les écluses
sont souvent "sur" les canaux 18, 20 et 22. Les mariniers utilisent le
10 pour s'échanger des informations brèves, et
passent sur le 11 pour discuter plus longuement, afin de
libérer le 10.
Canal de jonction
à bief
de partage : canal reliant les
vallées de deux bassins versants différents, en
franchissant le relief qui les sépare (une ligne de collines
généralement), et donc la ligne
de partage de leurs eaux. Ce canal monte d'un
côté et descend de l'autre, et est
alimenté en son sommet, nommé "bief
de
partage", par des étangs-réservoirs
reliés entre eux et au canal par tout un réseau
de rigoles d'alimentation. Les canaux de jonction à bief de
partage furent les premiers grands canaux construits en France (canal
de Briare 1642, canal
du Midi 1682, canal
d'Orléans 1693, canal
du Centre 1794),
et on peut
en être surpris car ce sont les plus difficiles à
réaliser : l'alimentation en eau est le souci majeur des
ingénieurs chargés de leur conception. Mais leur
rôle à l'époque consistait à
relier des rivières dont on s'accommodait plutôt
bien des conditions de navigation (Loire, Seine,
Garonne,
Saône...),
ce qui
n'était plus le cas au début du XIXe
siècle, époque à laquelle on a
généralisé la construction de canaux
latéraux.
Canal de jonction
par
dérivation : canal reliant les
vallées de deux bassins
versants différents, séparés par un relief
suffisamment faible pour que le canal se sépare du premier
cours d'eau, qui l'alimente, et rejoigne le second en suivant
simplement une courbe de niveau jusqu'au point de franchissement de la
ligne de partage des eaux, à partir de laquelle il peut
descendre vers le second cours d'eau. Plusieurs canaux du nord et la
partie sud du canal
de Saint-Quentin, de la Somme à l'Oise,
fonctionnent sur ce principe. Le canal
de la Sauldre, en Sologne, aussi.
Canal latéral
:
canal qui supplée à la carence de
navigabilité d'une rivière en accompagnant son
cours à une distance plus ou moins grande, et à
une altitude plus élevée pour être hors
d'atteinte de ses crues. Il est alimenté par sa
"rivière-compagne" à son origine, puis par de
petits affluents traversés en cours de route.
Canal
maritime : ce terme regroupe en fait trois
sortes de canaux :
- Ce
peut être un canal établi
latéralement à l'estuaire
d'un fleuve
pour en éviter les difficultés de
navigation (bancs de sable, mascaret...).
Etant
donné la taille des bateaux amenés à
le fréquenter, un canal maritime est
généralement d'un gabarit important. La Somme,
la Seine (canal
de Tancarville),
la Sèvre
Niortaise sont
ainsi équipées, de même que la Loire,
mais le canal maritime de
cette dernière, dit "canal
de la Martinière", est aujourd'hui
fermé à la navigation et ne sert plus
principalement que comme réservoir-tampon du
système de drainage des marais du Pays de Retz.
- Un
canal dit "maritime" peut aussi joindre le port d'une ville et la mer
proche. Le
canal de Caen à la mer, celui du Haut-Dick
appartiennent à cette catégorie.
Celui du Brault appartient
aux deux
premières catégories à la fois.
- Enfin,
un canal maritime peut servir à joindre
deux
mers séparées par un isthme étroit. Ce
type de
canal peut être à niveau, sans écluse
et donc
salé comme les canaux de Suez et de Corinthe, ou bien à bief de partage
comme
le canal de Panama. La France ne possède pas de canal
maritime de ce type. Seule la liaison trans-Cotentin
projetée
par Napoléon 1er, connue sous le nom de canal
des Espagnols en
aurait été si elle avait été
achevée.

Deux canaux maritimes :
Corinthe en haut et Panamà en bas. Deux conceptions différentes.

Canalou
: sobriquet peu flatteur
donné par les mariniers de Loire aux bateliers de canal qui,
passant leurs journées sur le chemin de halage à
tirer leurs bateaux, ne méritaient pas, selon eux, le titre
glorieux de "mariniers". Les rixes étaient
fréquentes entre "canalous" et mariniers de Loire. Cette
rivalité ne dura guère : au cours de la seconde
moitié du XIXe siècle, la batellerie de Loire
disparut complètement, et seuls restèrent les
"canalous".
Canard
: bûche de bois
flotté retenue par un contre-courant ou un obstacle, et qui
s'imprègne progressivement d'eau jusqu'à flotter
entre deux eaux et constituer un danger pour les bateaux pour lesquels
elle est invisible. Des ouvriers, les "pousseurs",
étaient spécialement affectés
à la surveillance de ces bûches, et
étaient chargés de les renvoyer dans le courant.
Candi
: ancien
bateau de la Seine. Il n'est pas
précisé si ce type de bateau était
affecté spécialement au transport de sucre !
Cannap(e)
:
serre-joint utilisé par
les charpentiers de marine pour, entre autres, maintenir les
bordés d'un bateaux avant leur fixation
définitive par clous ou chevilles. Le cannap (ou cannape) se
présente sous la forme d'un grand H articulé, et
son principe est simple : un coin de bois enfoncé entre les
hauts des jambes du H reserre le bas des mêmes jambes.
Le système a été transposé dans la construction de bateaux
métalliques pour l'application de doublantes de bordailles.
Il consiste en l'insertion
d'un coin entre la doublante et une pièce métallique soudée
provisoirement à
la coque, de façon à serrer le plus possible la doublante contre la
coque.

Cannap

Cannap
d'acier. Le coin et la pièce soudée provisoirement apparaissent
clairement (Promener la souris sur la photo). La doublante est au
premier plan.
Canoë
: petite
embarcation de
rivière,
d'origine indienne. Lointain cousin de nos péniches, le
canoë est à l'origine un bateau de charge pouvant
atteindre
la longueur de 10 mètres, et fabriqué en peaux
d'animaux
ou en écorces tendues sur une armature de bois, ce qui lui
confère une grande
légèreté. Le
canoëiste s'y tient à genoux, ou assis sur ses
talons
repliés sous lui, et le manoeuvre avec une pagaie simple,
unilatéralement. Un savoir-faire approprié lui
permet de
garder la ligne droite sans avoir à changer de
côté
à chaque coup de pagaie. Selon sa taille, le canoë
peut
porter plusieurs personnes. Exporté dans le monde entier, et
conçu en acajou, en plastique, en toile ou même en
métal, c'est devenu un bateau de sport et de tourisme
très courant. Associé au kayak,
avec
lequel il ne doit pas être confondu, il est devenu une
discipline olympique (dans laquelle la France -cocorico- est loin
d'être nulle).

Canoë biplace dans un rapide.
Cliquer
ici pour voir l'image dans son ensemble.
(Illustration de l'auteur)
Lien
: "La rivière", un site très très complet sur le canoë et le kayak
Capitainerie
: Un port de plaisance est équipé d'un
bâtiment
où travaille le "capitaine" du port, c'est à dire
son
gestionnaire. C'est lui qui s'occupe d'attribuer les emplacements aux
bateaux, d'encaisser les taxes d'occupation, de "faire la police" sur
le port, de veiller à son bon entretien, bref, une foule de
choses. C'est la présence ou non d'une capitainerie qui fait
la
différence entre un port et une halte nautique. Un site
sympa a adopté ce nom.
Capot
: Trappe placée sur l'éveule,
destinée à fermer le poite
ou le reu.
Capture :
phénomène d'hydro-dynamique fluviale par lequel
le
cours d'une rivière est détourné par
une autre,
proche, qui la "capture" et dont le lit devient le cours
inférieur de la première. Ce peut être
dû
à l'action de l'érosion, à
l'exhaussement du lit
par accumulation d'alluvions, puis surverse dans un bassin voisin,
à un basculement géologique, ou à
l'action
conjuguée de plusieurs de ces facteurs. Celles dont nous
voyons
le résultat de nos jours se sont produites à la
fin du
tertiaire et au début du quaternaire.
Quelques
cas de captures en France :
Le
Layon,
dont le cours supérieur (jusqu'à Concourson),
était un affluent du Thouet.
La
Moselle,
dont le cours supérieur (jusqu'à Toul-Nancy)
rejoignait la Meuse avant
d'être capturé par la Meurthe.
La
Loire,
dont le cours supérieur (jusque vers Gien) rejoignait la
Seine par l'actuelle vallée du Loing.
La
Seine
qui, à Paris, empruntait les actuels grands boulevards, et
dont
le cours a été capturé par la
Bièvre (qui
occupait le lit actuel de la Seine) à la hauteur de la gare
d'Austerlitz.

Mécanisme
de capture d'une
rivière
par une autre (animation). Cliquez ici
pour
agrandir la première image dans une nouvelle
fenêtre, puis là
pour
agrandir la deuxième de la même
façon.
Carabus : bachelet d'osier
et de cuir de la vallée du Pô, dans l'Antiquité. Le mot vient bien sûr
directement
du grec
"karabos"
(coquille).
Carapata :
synonyme de haleur.
Carlinguage
:
sur un bateau automoteur,
ensemble de renforts
fixés sur les courbes à l'arrière
du bateau pour recevoir le moteur.
Carrate : barque de charge du
Rhône.
Carré bleu (ou
panneau bleu) : plaque bleue d'un
mètre-carré, escamotable, placée sur
le côté droit de la marquise
de l'automoteur.
On le
rend visible lorsque l'on va croiser un autre bateau, et que l'on
désire que ce croisement se fasse bord droit contre bord
droit, c'est à dire à gauche. S'il est d'accord,
l'autre bateau arbore également son carré bleu.
On peut aussi utiliser un drapeau bleu de la même taille. De
nuit, il est remplacé par un feu blanc clignotant.
Cargo
: voir "Fluvio-maritime".
Carnet
de jaugeage : voir "verbal".
Casser un convoi
:
désolidariser les barges et le pousseur d'un convoi
poussé. On dit aussi "débrèler un
convoi".
Cassette
: sur la Loire, coffre en bois
où le marinier range ses affaires personnelles. Ce coffre
est souvent orné de motifs sculptés.
Castreau
ou castro : sur les bateaux
gréés, forte pièce de bois
sculptée en boite, dans laquelle vient se loger le pied du
mât.
Cave (aller à la - )
:
couler. "Eh Jules, ton bateau va à la cave !".
Célestine :
pompe manuelle au corps
très long, de manière à atteindre le
fond du bateau dans le sentineau ,
en
étant actionnée depuis le plat-bord.
Le pompage à la célestine était
l'exercice matinal quotidien de tous les mariniers sur les bateaux de
bois. Remplacée à présent par des
pompes de cale électriques et automatiques.
Synonyme : "seringue".
Cercueil
: gorge ménagée
dans le couronnement maçonné pour la
crémaillère d'ouverture du vantail. Cette gorge
est couverte par des plaques de tôle d'acier pour permettre
la circulation sans danger de l'éclusier.
Autre sens : ce terme désigne d'une façon
ironique un berrichon
dans un convoi
remorqué en Seine.
Châbleau :
corde de batelier (vieux
français).
Châbler :
attacher à un
câble (vieux français).
Châbleur de pont :
personne qui exerce un métier aujourd'hui disparu qui
consiste
à aider les bateaux à franchir les ponts,
généralement à contre-courant, en les
halant au
moyen de câbles (d'où le nom). Son travail
s'appelle le
châblage (vieux français).
Chaland
: nom générique
donné à de nombreux types de bateaux de transport
fluviaux, parfois même fluvio-maritimes, très
divers autant par la taille que par la forme, la technologie, etc. Les
plus petits chalands sont des barques longues de quelques
mètres, comme le chaland
de Brière, et les plus grands sont de puissants chalands
automoteurs,
dont la longueur dépasse 100 mètres, comme on
peut en voir sur la Seine, la Moselle, le Rhône ou le Rhin.
Chaland de Loire
: principal
bateau de
transport en usage sur la Loire depuis le Moyen Âge
jusqu'à la fin du XIXe siècle. Le terme "gabare"
(voir ce mot), qui lui est souvent appliqué de
façon un
peu galvaudée, n'est apparu qu'à la fin du XVIIIe
siècle. Le chaland de Loire, dont la forme a
évolué au fil du temps, fut un peu pendant
plusieurs
siècles le semi-remorque de l'autoroute fluviale
qu'était
alors la Loire. Il descendait la Loire au gré du courant, et
la
remontait à la voile carrée, poussé par le vent de mar,
et assemblé en "trains".
C'est un bateau complexe
d'une architecture extrêmement intéressante. Il en
existe aujourd'hui de nombreuses reconstitutions, plus ou moins
fidèles et exactes, tout au long du fleuve. Elles
résultent du travail de nombreuses associations de
passionnés d'ancienne navigation ligérienne, et
peuvent contribuer à la connaissance de ces anciennes
techniques, par leur pratique redécouverte et
réapprise.
Chalandeux,
chalandou : sur la Loire, "chalandou" était un
sobriquet
assez
peu
flatteur que donnaient les lavandières aux mariniers. Ce
n'était cependant pas la pire des insultes (voir plus
bas) ! "Chalandeux"
se rencontre en Bretagne, et n'a pas la même connotation péjorative.
Dans les
deux
cas, ce
terme désigne bien sûr le marinier.
Chalibardon
: ancien type de bateau de l'Adour.
Châlon
:
grand filet de
pêche que l'on traîne en rivière avec
deux bateaux.
Chambre
: cavité ménagée dans le radier
de l'écluse, au niveau des portes, et dans laquelle tournent les vantaux de celles-ci. La
chambre est délimitée à l'aval par le heurtoir
busqué de la porte.
Chambre
d'équilibre : voir Vanne-toit.
Chameau
: ponton flottant immergeable à volonté, grâce à ses caissons
remplissables d'eau, et pouvant ainsi accueillir un bateau à trop fort
tirant d'eau pour lui permettre de passer sur des hauts fonds, ou de
rejoindre une cale sèche pas assez profonde pour lui. (Suggestion
: ce système pourrait trouver une application dans la remise en service
des cales sèches de Roanne dont la profondeur limitée (0,60 m) ne
répond plus aux besoins des bateaux actuels)
Champignon : bollard
placé sur un quai,
le couronnement
d'une écluse ou une patte d'oie.
Chandelier
: dans les anciens pertuis,
axe vertical métallique sur lequel pivote la volée.

Chandelier
d'ancien pertuis
Chanoine (hausses)
: système de bouchure
de barrage
mobile,
proche de la hausse
Aubert dont elle est en quelque sorte une ancêtre. La base de
la
hausse
est libre, la béquille vient s'articuler à
mi-hauteur de
celle-ci. Son abattage est commandé depuis la rive par une
barre
à talons qui court sous l'eau, juste devant la base des
béquilles, et qui sert à les chasser du sabot.
Pour
remonter la haussee Chanoine, on utilise la pression de l'eau sur sa
base. Un des premiers barrages Chanoine a été installé en 1850 à
Montereau sur
la petite Seine,
couplé à l'écluse de Courbeton, aujourd'hui désaffectée.

Schéma
de hausse Chanoine (Notions de Navigation Intérieure, par
E.Fourrey, 1946)

Schéma
du basculement et du relevage d'une hausse Chanoine (Notions de
Navigation
Intérieure, par E.Fourrey, 1946)
Chantier :
fort madrier, posé sur son chant, c'est à dire le
plus petit de ses côtés. Disposé en
plusieurs exemplaires, il est destiné à recevoir
un bateau en construction ou en réparation. Par extension,
le mot s'est appliqué par la suite à l'aire de
construction nautique dans son ensemble, puis à tout espace
de travail, et même dans un sens figuré (le "grand chantier de la
réforme des
retraites"...).
Chapeau
: dans les anciens pertuis,
autre mot pour désigner la volée.
Synonymes : volée, barre, barreau.

Chapeau
de pertuis (maquette)
Charabiat(s)
: surnom
peu flatteur
donné aux mariniers du Haut-Forez, qui naviguaient sur des sapines.
Chardonnet
: forme
donnée à la maçonnerie de l'enclave
des
portes, dans une écluse, de manière
à ce que le poteau
tourillon du vantail épouse de façon étanche cette forme.
C'est une des partie les plus délicates d'une
écluse.

Chardonnet.
Chargé : bateau de transport plein.
Charrière
ou
charroyère :
grand bac sur la Loire et ses affluents.
Charroneau
: sur la Loire, petite embarcation qui devait accompagner les bacs.
Chatte
:
sorte de gabare servant à
charger ou décharger des vaisseaux, en estuaire ou en port
maritime.
Chaudron
: appellation familière pour "remorqueur".
Chaumard
: pièce de bois ou de
métal placée à l'avant d'un bateau, et
formant un guide pour un cordage. Synonyme : galoche.

Chaumard
Chaussée
:
partie fixe d'un barrage,
en maçonnerie. On dit aussi "déversoir".
Chaussée de barrage (le Beuvron à Clamecy).
Chemin
de halage :
chemin placé sur une rive du canal ou de la
rivière canalisée, et d'où
était pratiqué le halage
des
bateaux, qu'il soit humain, animal ou mécanique. La
pratique du halage ayant disparu par suite de la motorisation
généralisée des bateaux, ces chemins,
qui restent prioritairement des chemins de service pour les besoins de
travail des personnels de la navigation (éclusiers
principalement), tendent à recevoir aujourd'hui des
activités de loisirs "verts" : cyclistes, rollers,
cavaliers, randonneurs, avec la consigne que chaque activité
n'entre pas en conflit avec les autres, et à fortiori
n'entrave pas l'action du personnel des DDE
dont c'est
le lieu et l'outil
de travail. Lien : le
blog sympa d'un cyclo-randonneur qui voyage par les chemins
de halage.

Chemin de halage (canal de Roanne à Digoin).
Chenal
: partie du lit de la rivière où est assuré un mouillage suffisant pour la
navigation. Il peut être balisé. Dans les râcles, c'est une bande de 15
à 20 mètres de large à partir de la rive qui porte le chemin de halage.
Sous les ponts en rivière, utiliser bien logiquement l'arche côté halage,
et non l'arche centrale.
Chêne, chênard, chênière : bateau
en chêne, comme son nom l'indique. Ce n'est pas vraiment un
type de bateau précis.
Autre sens de chênard :
sur le Rhône, c'est le petit bateau-flotteur qui soutient l'extrémité
de l'axe de la roue d'un moulin-bateau. Sur la
Loire, c'est la foirine ou la foraine.
Cheneau
(système électrique) : système de
halage qui consistait en un long portique aérien placé à l'entrée et la
sortie des écluses jumelles
de certains canaux du nord et de l'est, et destiné, par un système de
trolley ou monorail, à aider les bateaux, alors non motorisés, à entrer
dans le sas et à en sortir. Ce système spectaculaire a disparu quand
tous les bateaux furent motorisés. Les mariniers le baptisaient
familièrement "zinzin".

"Zinzin" installé aux
écluses de Longueil-Annel (canal
Latéral à l'Oise)

Publicité pour le système de halage Chéneau en 1934. Le bateau est un "gros numéro".
Cheval : en plus de son
emploi pour le halage,
le cheval a servi... d'unité marinière de mesure
-ou plutôt d'estimation- pour la puissance du courant des
rivières, en estimant le nombre de chevaux qu'il serait
nécessaire pour vaincre ce courant à la remonte
avec un bateau chargé. Les mariniers parlaient ainsi
volontiers d'une eau de quatre chevaux, de six chevaux..., sachant
qu'une eau "normale" était estimée à
deux chevaux. Cette "mesure" nous est signalée dans les
Ardennes, mais il n'est pas impossible qu'elle ait connu un usage plus
étendu géographiquement.
Chevalage
: technique de dégagement
du chenal navigable de la Loire au moyen d'un "chevau", grande raclette
en bois, tirée par les mariniers pour accroître le
mouillage disponible. Cette technique est couramment
utilisée lorsqu'un bateau s'engrave.
Chevalis
: chenal artificiel, obtenu notamment
par chevalage.
Chevau
: sur la Loire, outil employé
pour dégager manuellement le chenal. Le chevau se
présente comme une sorte de grand rateau tiré par
un bateau, ou poussé manuellement en avant.
Chevelu :
le chevelu d'une rivière est le réseau
formé par
cette rivière et l'ensemble de ses affluents,
sous-affluents,
sous-sous-affluents, etc. L'ensemble des terrains drainés
par le
chevelu d'une rivière constitue son bassin versant.
Chevêtre ou
chevestre :
sur le bateau de Loire, ainsi que sur le marnois,
cordage attaché à l'arrière sur chacun
des
deux
bords,
et frappé par
deux demi-clés sur la bille
de la piautre.
Cela maintient cette dernière en position
axiale déjà calée dans le X formé par les ménicles,
et limite ses mouvements à une rotation oblique. Lorsque le bateau est
lège,
l'empannon
(safran) est moins soutenu par l'eau et le centre de gravité de
la
piautre
se trouve
en arrière de son point d'appui sur le tableau arrière, le chevêtre
empêche
alors son basculement.
Cheville :
pièce de bois en forme de
cône allongé, servant à asssembler
entre eux les éléments minces d'un bateau, comme
les planches de la bordaille
assemblées à clins, ou
celles-ci sur les membrures.
Autre sens : sur les bateaux de Loire, timon de la piautre.
Synonymes : barrette, manchette.
Chevrette
: digue
disposée en oblique
par rapport au courant et destinée à resserrer le
chenal de navigation pour en augmenter le mouillage,
ou encore orienter le
flot de la rivière vers un moulin. Synonyme sur la Loire :
duis.
Chie-dans-l'iau
:
sobriquet pas vraiment flatteur que donnaient les gens d'à
terre, et notamment les lavandières, aux mariniers, surtout
sur la Loire. Dans le même régistre, on entendait
aussi "mariniasse" et "chalandou". Ces derniers répliquaient
par des amabilités du genre "cul-terreux". On savait
"communiquer" à l'époque !
Chômage :
période de fermeture de la voie d'eau, et qui est mise
à profit par les services navigation pour... travailler
d'arrache-pied aux travaux d'entretien et de réparation des
ouvrages. "Cette année, le canal latéral
à la
Rhébanne sera en chômage du 29 janvier au 30 mars."
Chute
(d'une écluse) :
différence de niveau rattrapée par
l'écluse. Une écluse de haute chute est dite
"bien creuse".
Cigare
: nom
familier donné par les
éclusiers aux narrow-boats,
en raison de leur étroitesse.
Ciment
armé : ce matériau insolite en nautique fut
employé
pour la
construction de bateaux au lendemain de la première guerre
mondiale, avec des résultats étonnemment bons,
pour
pallier à la pénurie de métal,
englouti dans les
canons, obus, chars et autres sympathiques engins. De nombreux bateaux
en ciment flottent encore, à défaut de naviguer.
Le
bateau-chapelle "Je
Sers", à Conflans-Sainte-Honorine, en est un. Dans
le Marais Poitevin, on trouve aussi de nombreuses piates fabriquées
dans ce matériau.

Ce bateau à chaînes du
Marais Poitevin, à Arçais, est en ciment
armé.
Cingle : dans
le sud-ouest, méandre
de rivière (par exemple le cingle de Trémolat sur la Dordogne). Le mot
est peut-être à rapprocher de "cinglé" au sens de "dément", ainsi qu'à
"cingler" pour un fouet et pour un navire. En effet, dans tous, on
trouve la notion de courbure, de torsion : une personne "cinglée" a
l'esprit un peu "tordu", un fouet qui cingle décrit alors une boucle.
Quant au bateau qui cingle dans une direction donnée, ce sont ses
voiles qui, gonflées par le vent, sont alors rondes.
Ciselande
ou cesselande : autre orthographe pour "sisselande",
bateau du Rhône
fabriqué à Seyssel.
Citrouille
: local technique destiné à abriter les
éléments amovibles d'un barrage
mobile à aiguilles
pendant une crue.
La
citrouille peut être construite directement sur une des piles
du barrage, auquel cas l'architecte lui donne une forme hydrodynamique,
ce qui donne à l'édicule un cachet certain.
Malheureusement, avec l'automatisation des barrages mobiles, les
citrouilles sont souvent abandonnées puis
détruites (elles ne sont pas transformées en
carosses !). C'est une part du patrimoine qui disparaît ainsi
discrêtement.
Civadière ou civardière :
sur le Rhône,
dans un convoi de bateaux, bateau affecté au transport du
fourrage pour les animaux de halage.
Clairevoie
: ouverture ménagée dans les veules ou
sur une face de la cabine pour donner un accès vertical
à une pièce enfoncée dans la coque, le poate
ou
la salle des machines par exemple. La claire-voie, selon la
configuration des éléments, peut être
une simple
trappe en toit à deux pentes, vitrée et
protégée par un grillage, ou bien une combinaison
formée d'une trappe horizontale et de vantaux verticaux.
Dans la
plupart des cas, la trappe est vitrée pour permettre
l'éclairage naturel de la pièce.

Claire-voie.
Clan
: sur un bateau gréé,
ouverture ménagée dans le haut du mât
pour y recevoir une poulie (un réa).
Autre sens : sur un bateau de canal du genre péniche, membrure de
côté.
Clin(s)
: une bordaille est dite "assemblée à clins" quand
les planches qui la constituent se chevauchent de haut en bas sur un
quart ou
un tiers
environ, à la manière des tuiles d'un toit. Cette
technique, qui viendrait des peuples scandinaves, a touché
principalement, sur les rivières, les bateaux
de
la Loire, certaines gabares
de Charente,
les foncets
de la basse Seine et les bricoles sarroises. On
la trouve aussi sur de nombreux
types
de
bateaux
de mer.
Le mot a formé celui de "déglinguer" qui
désigne
l'opération consistant à disloquer un bateau
assemblé à clins, et celui de "requinquer" qui désigne l'opération
inverse, la réparation de bords abimés.
Etymologie : le norrois klink.

Assemblage à clins d'un bateau de Loire.

Beau
bateau suédois,
sur lequel l'assemblage à clins est bien visible. (Photo
Alain Swierkos)
Coaltar
: goudron de houille dont on enduit les
bateaux en bois, très efficace pour protéger la
coque des algues et parasites, tout en la rendant étanche.
Le coaltar se passe à chaud avec un guipon. Le black en est
un dérivé plus raffiné. .
Coche
: bateau
spécialisé dans le transport des voyageurs,
pour lesquels il peut être aménagé de
façon plus ou moins luxueuse. Les coches ont disparu avec
l'avènement du chemin de fer.
Coche de plaisance
: terme officiel pour désigner le bateau
de plaisance habitable, équivalent fluvial du
camping-car. "Péniche" est à
proscrire absolument
pour désigner ce type de
bateau, de même que "Pénichette"
qui est une marque déposée d'un type bien particulier de coche de plaisance. On dit aussi
"house-boat", "housbot" qui est une tentative de francisation, ou tout
simplement "bateau". Lien : Boat-Booking, plate-forme de
réservation de coches de plaisance.
Coche
de pompe : Tube plongeant dans
le fond du
bateau depuis le plat-bord
afin
d'y introduire la pompe à main ("célestine" ou "seringue")
ou le tuyau souple de
la moto-pompe.
Coëtte :
sur un chantier de construction navale, fort madrier qui va recevoir et
supporter
le fond
du bateau, la "sole". Le calage des coëttes est
très important pour assurer une
planéité aussi parfaite que possible de la sole.
Collier de ragage (ou
racage) : sur un bateau
gréé, et notamment sur les bateaux de Loire,
cordage formant une boucle destinée à maintenir
la vergue contre le mât, tout en lui permettant de coulisser
de haut en bas le long de celui-ci grâce à de
grosses perles en bois.

Collier
de ragage sur un bateau de Loire.
Collier tourillon
:
collier métallique qui maintient le poteau
tourillon d'un vantail
d'écluse, par
l'intermédiare d'un dispositif de réglage et
d'ancrage dans la maçonnerie : la croix
de Lorraine.

Collier tourillon.
Coltineur :
dans un port, ouvrier affecté au déchargement du charbon. Etymologie
vraisemblable
: de "coal", charbon en anglais.
Combles
: un bateau de commerce est dit "chargé en combles" quand son fret est
d'une densité faible (du bois par exemple), ce qui oblige
à le charger très en hauteur, jusqu'à la limite de la hauteur libre laissée par
les ouvrages d'art.
Côme
: Sur la Loire, vivier pour la pêche. Voir "goume".
Commerce : pour l'éclusier, bateau de transport.
Disparu sur certains canaux voués à présent exclusivement au tourisme.
Communautaire (ou unitaire), certificat -
: document nécessaire pour un bateau de 20 m et plus, lui donnant
l'autorisation de naviguer, et délivré par la DDT locale après
expertise et contre-expertise, dont un sondage de coque à sec. Le
bateau doit répondre à un certain nombre de normes, certaines
justifiées, et d'autres inadaptées voire ridicules, pondues par les
technocrates européens (qui sont bien rares à avoir quitté leur bureau
pour mettre le pied sur un bateau) et concernant essentiellement la
sécurité à bord. Son obtention tient à la fois du parcours du
combattant, de la quête du Graal et de la montagne de Sysyphe. Il est à
renouveler tous les dix ans.
Le plus difficile concerne l'installation de gaz, propane bien sûr. Ne
pas suivre les conseils d'experts qui vous orientent vers Qualigaz :
bien que cet organisme présente une rubrique "véhicules habitables" (un
bateau est un véhicule, jusqu'à preuve du contraire), il n'est pas
compétent pour les bateaux. Il faut trouver par relations un expert
agréé par la DDT dont on dépend : un expert peut être agréé par une DDT
et non par une autre, merveilleuse cohérence de notre belle
administration ! Pour cela, on se réfèrera utilement à cette page : https://www.intotheboat.fr/2019/10/la-reglementation-du-gaz-bord-des.html. L'installation de propane doit être ré-examinée et attestée conforme tous les trois ans.
Ce certificat a été mis en place dans la plus grande discrétion en 2008
et pendant plusieurs années, les assurances ont laissé courir, jusqu'en
2020 où elles se sont toutes réveillées et se sont mises à le réclamer.
Or sans assurance, point d'amarrage dans un port possible. Autant dire
que sans communautaire, on est un paria.
Compensation
: un safran est dit
compensé lorsqu'il se prolonge à l'avant de son axe (la mêche) sur une petite surface
supplémentaire. Celle-ci augmente notablement son efficacité, tout en
facilitant sa manoeuvre. Dans le cas d'un bateau motorisée, le flux de
l'hélice va frapper entièrement la surface du safran quand il est
tourné, au lieu de se perdre pour la moitié à côté.

Compensation sur un automoteur. (photo
J-Claude Verrier)

Compensation sur la piautre d'un bateau de
Loire.
Conche
: dans le Marais Poitevin, ce mot désigne un petit canal accessible aux
barques.
Confluent
: point de rencontre de deux cours d'eau, l'un, le plus petit, étant l'affluent de l'autre... en
principe.
Un confluent à polémique : celui de la Seine
et de l'Yonne à Montereau. En bas, venant du sud, l'Yonne. A droite,
venant de l'est, la Seine. Et ce qui s'en va à l'ouest, à gauche, vers
Paris, qu'est-ce donc ? De la Seine ou de l'Yonne, lequel est
l'affluent de l'autre ? Les géographes et hydrologues sont formels : au
vu des mesures des débits et de la taille des bassins versants
respectifs, c'est la Seine
qui est l'affluent de l'Yonne.
Ce genre de polémique se retrouve sur la Seine et l'Aube, le Loing et l'Ouanne,
ou bien sur la Durance et la Clarée à Briançon, entre autres. (Origine
du document : Géoportail)
Contre-étambot
: pièce de charpente maitresse de la poupe d'un bateau qui
renforce l'étrave. Plus
maritime que fluvial, ce terme est cependant usité dans la batellerie
occitane (sapine,
barque de patron...).
Contre-étrave : pièce de charpente maitresse de la proue
d'un bateau qui renforce l'étambot.
Plus maritime que fluvial, ce terme est cependant usité dans la
batellerie occitane (sapine, barque
de patron...).
Contre-fossé
: fossé parallèle au canal et
destiné à recueillir et évacuer, par drainage, les eaux d'infiltration
provenant du canal, ainsi que celles qui proviennent des terrains et
coteaux alentours. Le système de drainage d'un canal, très discret,
peut être d'une grande complexité.
Contre-halage
: chemin de service placé sur l'autre rive du canal que le chemin de halage.
Moins utilisé que ce dernier, le chemin de contre-halage occupe une
emprise de servitude moins large, de l'ordre de 3 à 4 mètres, alors que
le halage occupe une bande large d'environ 8 mètres (nous parlons ici
de l'emprise de servitude, et non du chemin seul. Cette emprise
comprend aussi le talus et le fossé de drainage, s'il y en a un). En rivière canalisée,
il est généralement absent, de même qu'en râcles,
où le chenal de navigation longe une rive. Le chemin de contre-halage
était utilisé surtout à l'époque, et sur certains canaux, où les
bateaux
étaient halés à la bricole
par un homme de chaque côté.
Convoi
: ensemble formé par une ou plusieurs barges solidarisée(s)
à un bateau qui la ou les propulse, nommé pousseur.
L'ensemble se comporte comme un seul bateau. Nombreux sur la Seine,
l'Oise, la Moselle, le Rhin, la Saône et le Rhône. Un convoi poussé
peut porter, sur la basse Seine (à l'aval de Paris), jusqu'à 10000
tonnes, et mesurer 180 mètres sur 11,40.
Convoi tractionné : convoi de bateaux non
motorisés tractés en rivière par un remorqueur
ou un toueur.
Coquet : petit bateau normand
de l'estuaire de la Seine.
Coracle
:
bateau monoplace et léger, de plan circulaire, utilisé sur les rivières
et lacs gallois et irlandais. Il est constitué d'une structure légère
de fines lames de bois ou branches, sur laquelle est fixée (cousue) une
enveloppe souple, en peau ou en toile goudronnée. Il se manoeuvre
à la perche et à la pagaie, vraisemblablement en appel navette frontal
dans ce dernier cas. C'est un lointain cousin (par quel lien de
parenté ?) du kouffa persan.
Corbillard : ancien bateau de la haute Seine.
(vient de la ville de Corbeil)
Origine : Au Moyen Âge, Paris était ravitaillée en céréales, vin, bois
et matériaux de construction, par plusieurs ports en amont dont celui
de Corbeil. De par leur provenance, les bateaux affectés à ces
transports étaient nommés, "corbeillards". Lors de l'épidémie de peste
(1628), on les utilisa pour
évacuer les morts de la capitale. Les Parisiens déformèrent le nom en
"corbillard", terme repris ensuite plus largement pour désigner le
véhicule que l'on sait.
Cordelle : petite corde pour haler les bateaux.
Corps-mort
: masse de densité notablement supérieure
à 1 (métal, béton, pierre...) reliée par une chaîne ou un cable à une
bouée ou une balise en surface, dans le but de maintenir celles-ci en
place sans être emportées par le courant.
Cornet : Corne de brume utilisée pour les
signaux sonores. Très peu utilisé de nos jours car remplacé
avantageusement par la VHF.
Sur une barque des hortillonages d'Amiens, levée
avant très prononcée.
Cornière
: partie métallique reliant la bordaille
et le fond du bateau (la sole)
en formant un angle droit. C'est l"équivalent de l'enchème des bateaux en bois.
Corroyage : revêtement de la cuvette d'un canal
avec une couche d'argile ou de béton, dans le but de rendre cette
cuvette étanche là où le canal traverse des terrains perméables.
Cosnier
(Hugues) (1567-1629) : Ingénieur tourangeau qui
a conçu et réalisé le premier canal moderne, celui de Briare,
reliant la Loire à la Seine, concrétisant ainsi le principe du canal à bief de partage
que le provençal Adam de Craponne avait imaginé en théorie vers 1550.
Plus que dans l'invention pure, le génie de Cosnier réside dans le fait
d'avoir su synthétiser, en une oeuvre unique à caractère visionnaire,
les connaissances éparses que l'on avait jusqu'alors en hydraulique. On
lui doit cependant, entre autres, l'invention des écluses
multiples. Son caractère volontaire et entreprenant a fait le
reste. Il est décédé avant de voir son ouvrage fini (ouverture en 1642)
par une compagnie d'actionnaires qui a eu l'intelligence de continuer
sur ses plans. Riquet, lorsqu'il construira son canal
du Midi, s'inspirera beaucoup des travaux de Cosnier et ne
s'en cachera pas. On ne peut lui en tenir rigueur : il avait bien
raison de prendre les bonnes idées là où elles se trouvaient. Mais on
attend toujours que Cosnier entre dans le dictionnaire par la grande
porte, au Panthéon des grands ingénieurs, alors que Riquet, qui lui
doit presque tout, y est déjà ! Il est temps de rendre à César ce qui
est
à Jules.
Coubat
: sur le courpet
de haute Dordogne, aviron placé à l'avant, avec un rôle à la fois
propulsif et directionnel. Il y en a généralement un de chaque côté.
Couble
: Sur le Rhône, attelage de quatre chevaux : la monture,
le seguin,
les faramans
de monture et de seguin. Peut-être à rapprocher de "courbe"
de halage.
Autre sens : grand filet de pêche (toujours sur le Rhône).
Couchée :
sur le Rhône, lieu de stationnement du bateau pour la nuit
Coue : arrière d'un bateau (vient de
"queue").
Par extension, dans un couplage, c'est le bateau placé décalé en
arrière.
Coulisse
: large rainure verticale ménagée dans la maçonnerie d'une
écluse ou d'un pont, pour permettre d'y glisser des madriers empilés
horizontalement afin d'isoler d'ouvrage en vue de travaux. Les
coulisses, qui vont par paire, se font face.
Coup
de patte de cygne : manoeuvre de pagaie
spécifique au canoë,
ainsi qu'à la plate du Marais
Poitevin, et destinée à redresser le bateau qui a tendance à tourner du
côté opposé à celui de la pagaie. Le coup de
patte est donné par le pagayeur (l'équipier arrière dans le cas d'un
canoë biplace) dans le prolongement du mouvement de propulsion
ordinaire, et "cassant" le poignet qui tient l'olive, de façon à ce
que la face active de la pale (dirigée vers l'arrière pendant la
propulsion) se retrouve regardant latéralement vers l'extérieur du
bateau, tout celà dans un mouvement bien enchaîné. Selon le besoin, le
coup de patte peut être plus ou moins fort, voire répété. Il peut
passer inaperçu aux yeux du néophyte qui se demande alors comme fait le
pagayeur pour rester en ligne droite (la classe !). Synonyme anglophone
:
"J-strike", le J décrivant très bien la trajectoire de la pale de la
pagaie pendant ce mouvement.
Animation
: le coup de patte de
cygne (cliquer
ici)
Couplage
:
formation de deux bateaux de commerce brellés côte
à côte (l'un derrière l'autre, c'est
"en flèche"). La technique du couplage est très
ancienne. L'ancienne marine de Loire l'utilisait très
couramment, notamment pour la descente des sapines
à partir de
Roanne. Les deux bateaux étaient alors
légèrement décalés l'un par
rapport à l'autre. Le "boutavant" devançait de
quelques mètres le "bateau de coue" ou "coue", tout
simplement, qui portait le gouvernail. Celà se pratique
toujours avec des freycinets.
Coupon : assemblage en
parallèlépipède rectangle de
bûches calibrées à 1,14 m, formant le
module de base d'un train de bois flotté de l'Yonne
et de la Cure.
Couralin
: bateau
de l'Adour,
de petite taille et souvent gréé d'une voile au
tiers, dont la forme est assez proche de celle des dériveurs
modernes. Le couralin est toujours utilisé, essentiellement
pour la pêche.
Courbe
: sur les anciens bateaux
en bois,
pièce de bois formant un angle, et destinée
à assurer la solidarisation entre la sole et la bordaille du
bateau, dans un plan vertical. Aujourd'hui remplacée par
une cornière métallique. Les courbes sont
disposées à une distance les unes des autres
d'environ 50 centimètres, alternées avec les rables (voir
ce mot). C'est l'équivalent du couple des bateaux
maritimes à quille. Synonyme : membrure.

Courbes de
bateau de Loire.
Autre
sens :
pièce de bois placée à
l'arrière des animaux de halage, par laquelle ils sont
reliés au verdon.
Par extension, le mot
désigne aussi l'ensemble de l'attelage : "Ce bateau est
halé par une courbe de mulets.".
Courpet
: ancien
bateau de charge
de la Dordogne, à usage
unique comme les sapines de
la Loire. Synonyme "argentat",
de la ville où ils étaient construits. Sur ces
bateaux et la navigation sur la Dordogne, voir ce
site intéressant.
Courreau ou
coureau
: ancien
bateau de charge
de la Dordogne
et de l'Isle,
adapté
à la navigation dans l'estuaire de la Gironde. Le coureau
est gréé. Il a connu une forme d'influence encore
plus maritime : le coureau-sloop.
Le terme de "coureau" se
retrouve
aussi sur l'Adour,
où il
désigne un bateau de charge d'assez petite taille, 10 m de
long maximum. Le coureau de l'Adour est d'une architecture voisine de
celle du couralin.
Couronnement
: Sur une écluse
ou un quai, ensemble de gosses pierres
taillées qui forment le rebord supérieur de
l'ouvrage.

Couronnement
d'une écluse du canal de Roanne à Digoin.
Coursier : longue
barque pouvant porter
jusqu'à six rameurs, et employée sur le
Rhône pour tendre un cable d'une rive à l'autre
afin de faciliter le changement de côté de halage
quand la configuration de la rivière l'exigeait. Cette
opération de changement de rive se nommait "culissage".
Coutrillon
: ancien
bateau de charge
des
rivières et canaux du sud-ouest, à large levée avant
et tableau arrière rectangulaire ou en coeur.
Crapaudine
: pièce
femelle de l'énorme gond sur lequel
pivote un vantail de
porte d'écluse. Cette pièce
métallique est à la base du poteau
tourillon,
poteau du vantail qui pivote de façon
étanche dans le chardonnet de
la
maçonnerie.

Crapaudine
(photo E.Berthault)
Craste
: dans
les Landes de Gasgogne, fossé de drainage.
Creux : rive extérieure d'un méandre, concave. Le mouillage y est
généralement bon. Synonyme : ganche. Contraire : bosse.
Cric : organe de manoeuvre de la ventelle ou du vantail, sur une écluse.

Crics de ventelles (canal de Roanne à Digoin)

Cric de ventelle (canal du Nivernais)
Cristal (réseau) : réseau informatisé d'alerte
des crues de la Loire. Le réseau Cristal, mis en place en 1985,
comporte près de 200 points de mesures répartis sur l'ensemble du bassin versant de la Loire, et permet de
connaître en temps réel les cotes de la Loire et de ses affluents en
ces points. Le traitement informatique des données ainsi collectées
permet une gestion fine des crues par les collectivités riveraines et
les organismes concernés.
Crochet de passement : sorte de gros mousqueton en
métal qui permet de détacher rapidement et facilement le verdon de halage du
bateau ou de l'animal de trait, pour passer un pont dépourvu de
banquette de halage par exemple.

Crochet de passement. En haut, fermé, en bas,
ouvert.
.
Croiseur fluvial : type de coche de
plaisance
construit généralement en polyester à l'intention de la location. Le
croiseur fluvial présente des lignes hydro- et aérodynamiques qui, si
elles sont relativement bien adaptées à la rivière large (Saône, Yonne,
Marne...), en font un bateau déplacé en canal, pour des raisons autant
pratiques qu'esthétiques.
Ces formes
profilées se justifient autant pour un bateau auquel il est imposé de ne pas dépasser les 6 km/h, que la position de l'oeuf
pour un skieur qui fait du chasse-neige ! De plus, elles font perdre de l'espace habitable, et le pare-brise en
pente engendre un effet
de serre
important (en plus d'une perte de place sur la planche de bord) et
nécessite l'emploi de l'essuie-glace dès qu'il tombe trois gouttes.
Enfin, ces
formes ont le très
gros défaut
d'induire dans l'esprit du pilote des idées de vitesse absolument déplacées et nuisibles en canal (batillage et secousses des bateaux amarrés) ! Bref, ces formes qui
répondent à une soi-disant demande du public (qu'il faudrait peut-être
éduquer !), ne sont qu'un effet de mode dû à un besoin de frime...
Enfin pour en
rajouter une louche, ces bateaux reçoivent souvent des noms ronflants
qui frisent la mégalomanie !

Croiseur fluvial.
Croix de Lorraine : pièce métallique scellée
dans la maçonnerie de l'écluse, dans la pierre de couronnement du chardonnet, parfois, mais pas toujours,
en forme de croix de Lorraine. Elle sert, par l'intermédiaire du collier tourillon qui la prolonge, à maintenir
le vantail dans le chardonnet, et à
régler sa verticalité. Synonyme :
"araignée".
Crue : montée des eaux d'une
rivière, généralement assez rapide. De la petite crue de printemps,
habituelle et inoffensive, à la crue centennale, voire millénale,
extrèmement destructrice, l'éventail des crues et de leur impact est
large. L'intensité et la violence d'une crue sont directement fonction
des précipitations qu'a reçues le bassin versant de la rivière en
amont, de la possibilité qu'elle a de s'étendre sans dommages graves,
et de la capacité des terrains arrosés de retenir ces eaux pluviales et
de ralentir leur descente vers elle (la politique de déboisement des
bocages est, à cet égard, catastrophique). D'autres facteurs entrent
aussi en ligne de compte, pas plus négligeables, comme l'urbanisation
sauvage des rives et l'endiguement trop serré de la rivière. Le rôle
amplificateur des crues que l'on prête parfois aux barrages mobiles de navigation est une légende
inventée par des personnes mal informées et colportée par des médias en
mal de sensationnel. En effet, le rôle des barrages mobiles est
exactement l'inverse : ils s'effacent pour laisser passer le flot
excédentaire, et permettre à la rivière de retrouver son niveau
naturel. À l'opposé, la construction de certains ponts (surtout celle
de leurs rampes d'accès aveugles) ou de certaines levées (remblais de
chemin de fer par exemple) en travers du lit majeur de rivières est un
facteur aggravant de crues.
On distingue plusieurs
types de crues en fonction de leur fréquence :
- les
crues de printemps, ordinaires et généralement sans gravité,
- les
crues décennales, dont la fréquence de reproduction est en moyenne
d'une décennie. Elles sont nettement plus sérieuses.
- les
crues centenales sont celles qui frappent les esprits. Celles de 1910 à
Paris, ou 1907 sur la Loire sont de ce type. Auparavant, la Loire en
avait connu trois en 21 ans : 1846, 1856 et 1866 : la Loire dépassa de
plus de 7 m son niveau normal. Et encore auparavant, celle de 1790
faisait office de référence.

Il est très fréquent de trouver
des marques de crues mémorables, notamment les crues centenales. Ici,
à Châteauneuf-sur-Loire, la Loire est montée de 7,50 m en 1856. Elle a
fait presque autant en 1846 et 1866. Trois crues centenales en 21 ans !
Et si on ajoute celles de 1790 et de 1907, assez comparables, les
statistiques explosent !
Cul : arrière du bateau (était-il
besoin de préciser ?). Employé de préférence à
"poupe", plus maritime.
Cul (faire) : Ne pas arriver à franchir un
pont ou un passage difficile quand il y a de la crue.
Cul-de-poule : arrière du bateau dont la
forme évoque (avec un peu d'imagination) la croupe du gallinacé. Par
extension, s'applique au bateau dans son ensemble.

Un
arrière en cul-de-poule (bateau "Minos", photo J-Claude Verrier)
Culasse : dans les anciens pertuis, partie de la volée qui fait contrepoids.
Culer : reculer. On dit aussi "faire
de l'arrière".
Culissage
ou culassage, culisser ou culasser : sur le Rhône, lors de la
remonte, opération qui consistait à transborder les chevaux de halage
d'une rive à l'autre lorsque la configuration de la rivière et l'état
des chemins de halage l'exigeaient.
Culs de
piaux : sur
le Rhône, charretiers ou mariniers chargés de la conduite des coubles
à terre.
Cunette ou
cuvette :
la cuvette d'un canal est toute la surface destinée à être recouverte
par l'eau. Elle est constituée du plafond et des bords, et doit
bien sûr être aussi
étanche que possible.
Curragh
:
bateau irlandais, fait d'une structure légère de branches ou de lames
de bois, sur laquelle sont cousues des peaux ou des toiles goudronnées.
Ce mode de fabrication l'apparente au coracle, mais ses lignes sont
nettement plus nautiques avec une proportion largeur/longueur de 1/6
environ. Il peut porter trois à quatre personnes et se meut à l'aviron.
Il peut aller en mer où il révèle d'excellentes qualités nautiques.
Cymba : bateau gaulois de taille
modeste. On n'en sait pas plus
|